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Un article d’Alain Brunel, directeur climat-énergie à l’AQLPA dans la Revue vie économique (Vol.6, No.2 – Mai 2015)
Réduire notre dépendance au pétrole suppose d’agir sur la demande, mais aussi sur l’offre. Les prévisions d’augmentation de la production de pétrole bitumineux au Canada rendent très difficile, sinon impossible, l’atteinte des objectifs de diminution des gaz à effet de serre à la hauteur des exigences scientifiques de protection du climat.
L’Ontario a finalement décidé de joindre le Québec et la Californie dans leur Système de plafonnement et d’échanges de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE) communément appelé bourse carbone. L’AQLPA se réjouit de cette annonce faite à la veille de la rencontre des premiers ministres provinciaux du Canada portant sur le climat et au surlendemain de la magnifique Marche Action Climat qui a réuni un record de 25 000 manifestants dans les rues de Québec.
Message des marcheurs aux premiers ministres : Oui à la protection du climat veut dire NON aux sables bitumineux
Massés derrière la bannière « Oui au climat : Non aux sables bitumineux » plusieurs milliers de marcheuses et marcheurs viennent aujourd’hui exprimer un message clair et fort au Premier Ministre Couillard et à ses collègues du reste du Canada, à trois jours de l’ouverture du Sommet sur le climat qui se déroulera à Québec. Initiée par le mouvement environnemental et citoyen, la Marche Action Climat réunit des représentant(e)s des Premières Nations, d’organisations syndicales et environnementales, de mouvements sociaux et étudiants, de groupes de citoyens et des personnes de partout à travers le Canada, d’aussi loin que Fredericton, Halifax et Toronto.
« À la veille de la rencontre des premiers ministres des provinces et territoires canadiens sur le climat à Québec le 14 avril prochain, où Québec se présentera comme un leader de la lutte aux changements climatiques, il est très troublant de lire la synthèse des études environnementales stratégiques sur les hydrocarbures, relève Alain Brunel, directeur climat énergie de l’AQLPA. Tout se passe comme si Québec se préparait fébrilement à sauter à pieds joints dans les barils de pétrole made in Québec alors que tous les scientifiques indiquent qu’il faut en sortir au plus vite si on veut éviter de très grands dérèglements climatiques. »
L’AQLPA se réjouit de l’abandon officiel par TransCanada du projet de port pétrolier de Cacouna. Mais le directeur climat énergie de l’AQLPA, Alain Brunel, attire l’attention sur le fait que les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées au transport du pétrole dans l’oléoduc Énergie Est seraient massives. Elles annuleraient tous les efforts du Québec en matière de réduction des GES.