Compteurs à radiofréquences - La Régie de l’énergie rejette le principe de précaution
St-Léon-de-Standon, 5 octobre 2012 – La Régie de l’énergie a déposé aujourd’hui sa décision dans le dossier des compteurs à radiofréquences, « Projet Lecture à distance » (R-3770). L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Stratégies Énergétiques (SÉ) ne sont pas d’accord avec l’analyse présentée dans la décision et sont fort déçues de voir que pour l’aspect des impacts sur la santé, la Régie a basé sa décision sur le témoignage oral, sans preuve écrite, d’un médecin-conseil travaillant fréquemment au service des entreprises de télécommunications, sans prendre en compte les considérations du médecin-chercheur indépendant, témoin pour SÉ et l’AQLPA, ayant déposé en preuve 85 études et rapports à l’appui de ses affirmations nuancées et ayant témoigné pendant deux jours, soit bien davantage que son homologue d’Hydro-Québec. Enfin, la Régie ne semble pas avoir pris en compte les nombreux témoignages reçus du public.
Devant l’incertitude scientifique persistante quant aux impacts sur la santé des émissions de fréquence, de nombreux organismes internationaux tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Agence de protection de la santé du Royaume-Uni (UK HPA), le Panel-conseil sur le cancer du Président des États-Unis, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFFSET), l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et le Parlement européen recommandent de prendre des mesures de précaution afin de réduire l’exposition aux radiofréquences même en-deçà des normes actuelles. SÉ et l’AQLPA avaient donc recommandé des mesures simples afin de déplacer à l’extérieur des bâtiments les antennes émettrices des compteurs RF qui se trouveraient dans des pièces habitées (cuisines, chambres à coucher) à très grande proximité des gens. SÉ et l’AQLPA regrettent que cette mesure de précaution élémentaire n’ait pas été retenue. Les organisations rappellent que les compteurs d’Hydro-Québec émettront de 1400 à 2800 fois par jour et qu’il est recommandé d’éviter de demeurer devant, à moins d’un mètre de distance, de façon prolongée. L'exposition des occupants est de surcroît accrue par la réverbération sur les murs intérieurs, meubles et électroménagers.
Audiences du BAPE demandées
SÉ et l’AQLPA demandent au gouvernement du Québec de convoquer une audience du BAPE, comme demandé à l’Assemblée nationale en cours d’année par des milliers de Québécois et Québécoises, afin qu’un plus grand nombre d’experts et citoyens puissent venir témoigner des effets des radiofréquences des compteurs sur leur santé.
Payer pour retirer le compteur à radiofréquences
La Régie de l’énergie a également donné gain de cause à Hydro-Québec quant à l’obligation de payer pour faire retirer le compteur à radiofréquence de son domicile. Ainsi, il en coûtera à l’avenir de 98$ à 137 $ pour faire installer un compteur sans émission de radiofréquences, plus des frais de 17$ par mois (206$/an) pour la relève manuelle des données. SÉ et l’AQLPA y voient un ticket-modérateur pour les citoyens qui désirent prendre des mesures de précaution pour protéger leur santé et celle de leur famille. De plus, les résidents ayant plusieurs compteurs appartenant à leurs voisins, à l’intérieur de leur logement, ne pourront eux-mêmes demander à les retirer, même en payant pour chaque retrait.
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Information :
Brigitte Blais, conseillère en communication scientifique AQLPA
T 514-598-7975 / brigitte.blais@aqlpa.com
Dominique Neuman, LL.B.
SÉ et AQLPA
T 514 849 4007 / energie@mlink.net
Source :
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
Louise Lévesque, directrice des communications
T 418-642-1322 poste 294 / C 418-264-5575 / louise.levesque@aqlpa.com