Des centaines de citoyens accueillent la Marche des peuples pour la Terre mère à Québec et manifestent contre les oléoducs transportant du pétrole issu des sables bitumineux
Québec, le 23 mai 2014 – Ils étaient environ 200 citoyens rassemblés sur la rive nord du Saint-Laurent pour accueillir la Marche des Peuples pour la Terre Mère de passage à Québec aujourd’hui et demain. Les citoyens se sont joints au cortège de marcheurs qui a emprunté les rues du centre-ville jusqu’à l’Assemblée Nationale pour y manifester leur opposition vis-à-vis des projets d’oléoduc transportant du pétrole issu des sables bitumineux et dire non à l’exploitation des hydrocarbures au Québec. Ils en ont profité pour informer et sensibiliser les communautés directement concernées sur les risques sociaux et environnementaux que présentent ces projets.
À tour de rôle, les intervenants ont martelé la nécessité de sortir de l’ère des énergies fossiles polluantes et de commencer à planifier dès maintenant la transition.
«Depuis le départ de la marche à Cacouna, le 10 mai, nous avons rencontré des citoyens et des propriétaires et nous avons été témoins de leur inquiétudes et du sentiment d’être exclus des prises de décisions » a mentionné Alyssa Symons-Bélanger, co-organisatrice et co-porte parole de la marche.
Jacques Tétreault, porte-parole national de la campagne Coule pas chez nous et porte-parole national du RIGSVSL (Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent) a mentionné qu’« il faut vraiment prendre tous les moyens possibles pour contrer la désinformation des compagnies pétrolières et des gouvernements qui nous disent que hors du pétrole, point de salut. C’est comme si ces gens ne vivaient pas sur la même planète que nous. Merci à ces marcheuses et marcheurs de sensibiliser la population ».
Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada a pour sa part déclaré que « la récente annonce d’une évaluation environnementale stratégique de l’ensemble de la filière des hydrocarbures au Québec est une bonne chose, mais c’est loin d’être suffisant. Il faut également que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement évalue le projet de pipeline de sables bitumineux Énergie Est de TransCanada, sinon il est certain qu’il sera autorisé par le gouvernement Harper, et ce, sans que la population québécoise n’ait été adéquatement consultée. Québec est déjà grandement en retard comparativement à l’Ontario qui a amorcé son propre processus de consultation en novembre dernier ».
A l’heure où de plus en plus de pays commencent à investir dans des énergies renouvelables, André Bélisle président de l’AQLPA, a rappelé que « plutôt que d’être une plaque tournante pour les hydrocarbures, causes reconnues du réchauffement planétaire et des bouleversements climatiques, le Québec serait bien mieux avisé de développer davantage son potentiel d’énergies vertes pour réduire l’utilisation des hydrocarbures ici et chez nos voisins de l’Ontario, des provinces maritimes et même du nord-est des États-Unis, il vaut mieux encourager les solutions qu’exacerber les problèmes ».
Christian Simard, directeur général de l’organisme, a souligné que «Nature Québec est présentement en Cour, avec d'autres groupes pour obtenir une injonction pour faire cesser tous travaux par TransCanada au coeur de l'habitat essentiel des bélugas du Saint-Laurent. Les bélugas sont le symbole des choix que nous devons faire en tant que société: s'enfoncer dans une logique pétrolière dramatique pour les humains et la biodiversité ou prendre l'essentiel virage vers une économie libéré du carbone.»
La présence des Premières Nations a été grandement remarquée avec la présence des membres du Conseil Traditionnel de Kanasetake et de membres de Wendat et des Innu. Les représentantes du mouvement Idle No More de Québec, Geneviève McKenzie-Sioui et Diane Andicha Picard, ont présenté une cérémonie pour demander aux Anciens de se joindre à elles pour protéger les éléments sacrés essentiels à notre survie et ont appelé les citoyens et les décideurs à unir leur voix à celle des Premières Nations pour protéger le territoire ainsi que notre droit commun le plus fondamental : celui de vivre et d’élever nos enfants dans un environnement sain.
Soirée culturelle de solidarité
Les marcheurs invitent la population à venir échanger lors de la Soirée culturelle de solidarité qui se déroulera au Centre communautaire Lucien-Borne (100 ch. Sainte-Foy) à 19h30 et réunira plusieurs prestations d’artistes locaux, musiciens et danseurs traditionnels autochtones.
À propos de la Marche des Peuples pour la Terre mère
Rappelons que du 10 mai au 14 juin, plusieurs dizaines de citoyens participent à une grande marche de 700 km entre Cacouna et Kanasetake en suivant le tracé prévu par les projets de pipelines de sables bitumineux de TransCanada (Énergie Est) et d’Enbridge (inversion de la ligne 9). Les marcheurs s’arrêteront à Québec le 23 mai, Saint-Augustin-de-Desmaures (24 mai), Neuville (25 mai), Portneuf (26 mai) et Deschambault-Grondines (27 mai). Toute la population est invitée à se joindre à eux pour quelques kilomètres ou encore à venir échanger lors des spectacles et discussions engagées tenus en soirée. Pour connaître les détails de l’itinéraire et des différents points d’arrêt : www.peuplespourlaterremere.ca.
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Source et information :
Marie-Eve Leclerc
Stop Oléoduc Capitale-Nationale
Cell : 418-655-0763
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