Des groupes écologistes et sociaux appellent à libérer le Québec des énergies sales
Montréal, le 22 octobre 2012 – Alors que se réunissait l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) pour sa 4e Conférence annuelle à Montréal, une dizaine de groupes citoyens, écologistes et sociaux ont accueilli tôt ce matin le lobby pétrolier et gazier au moyen d’un tintamarre de casseroles, de banderoles et de mains engluées. Ils ont appelé les grands acteurs économiques et politiques à stopper l’expansion des énergies sales (pétrole et gaz) et à ouvrir la voie aux économies d’énergie et aux énergies vertes.
Le rassemblement citoyen à Montréal a lieu alors que dans quelques heures, à l’autre bout du pays, près de 1 000 personnes inscrites à un « sit-in » de masse montreront leur opposition aux oléoducs des sables bitumineux et aux superpétroliers en participant à une action de désobéissance civile pacifique devant l'Assemblée législative à Victoria, en Colombie-Britannique.
« D’Est en Ouest, nous nous levons pour dire que les énergies sales ne passeront pas », a résumé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace. « Le gouvernement du Québec doit résister aux lobbys des combustibles fossiles et tout mettre en oeuvre pour rapidement nous libérer de notre dépendance aux hydrocarbures ».
De Montréal, les groupes ont demandé au gouvernement du Québec d’adopter rapidement une nouvelle stratégie énergétique basée sur l’efficacité énergétique et les énergies propres, d’élaborer un plan pour diminuer drastiquement notre consommation d’hydrocarbures et de réaliser une étude complète de la filière du pétrole par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
« Québec doit continuer sur sa bonne lancée et renforcer ses mesures pour nous sortir des combustibles fossiles qui causent les changements climatiques », a affirmé André Bélisle, président de l’AQLPA. « Les effets sont déjà là, notamment dans l’estuaire du Saint-Laurent dont les eaux enregistraient une température de 2 oC de plus que la moyenne en août. »
« La consommation de pétrole coûte 14 milliards $ par année au Québec et ce chiffre ne cesse d’augmenter », a rappelé Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki. « Chaque dollar épargné sur notre consommation de pétrole peut servir à créer de la richesse ailleurs dans notre économie au bénéfice des Québécoises et des Québécois. »
« Nous voulons des emplois fondés sur les énergies renouvelables et non pas des emplois qui nous enfoncent dans notre dépendance au pétrole », a indiqué Marie-Claude Lemieux directrice pour le Québec du fonds mondial pour la nature (WWF).
« L’avenir énergétique du Québec et du Canada passe par une réduction de notre dépendance au pétrole», a déclaré Steven Guilbeault d’Équiterre. « Le projet d'acheminer du pétrole des sables bitumineux jusqu'au Québec est incompatible avec cet avenir ainsi que l'objectif du gouvernement du Québec de réduire notre dépendance au pétrole. »
« Le golfe du Saint-Laurent et les îles de la Madeleine sont des milieux fragiles qu’il faut préserver à tout prix des marées noires », a illustré Danielle Giroux de la Coalition Saint-Laurent. « Il en va de la survie de notre environnement et de notre économie locale dépendantes des secteurs du tourisme et de la pêche. » « Le Québec ne peut se permettre un accident comme celui du Golfe du Mexique en 2010 », a ajouté Pascal Hébert du Regroupement citoyen s’opposant aux hydrocarbures et initiateur du rassemblement.
« Il incombe aux citoyens et citoyennes d’exercer une surveillance constante pour empêcher le développement de l’industrie des hydrocarbures et assurer la protection de notre territoire », a conclut Audrey Yank, porte-parole de Moratoire d’une génération.
« Dans toutes les régions de la province, la solidarité est plus forte que jamais ! », a fait remarqué Serge Fortier du RIGSVSL. « Les comités citoyens œuvrent depuis des années pour l’abandon de la filière du gaz et pétrole de schiste et la promotion des énergies vertes et nous appuierons toutes décisions du gouvernement en ce sens. »
Les groupes en appui au rassemblement « Les énergies sales ne passeront pas » incluent : l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Alternatives, les Citoyens concernés par l'exploitation d'hydrocarbures au Québec, Coalition Saint-Laurent, Équiterre, Fondation David Suzuki, Greenpeace, Moratoire d’une génération, Nature Québec, le Regroupement Interrégional Gaz de Schiste de la Vallée du St-Laurent (RIGSVSL) et WWF.
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Pour plus d’information sur l’action de désobéissance civile pacifique sur la côte ouest : defendourcoast.ca/fr/
Pour plus d’informations :
Diego Creimer, relations médias, Greenpeace, 514-999-6743 (sur place)
Louise Lévesque, directrice des communications, AQLPA, 418-264-5575