Éolien versus gaz de schiste: Québec doit immédiatement revoir sa Stratégie énergétique 2006-2015
St-Léon-de-Standon, le 1er novembre 2010 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) salue la publication aujourd’hui de la nouvelle plate-forme de l’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) intitulée 2025 – La force du vent / Une stratégie pour le Québec. Basé sur des calculs réalistes, CANWEA propose d’ajouter, entre 2016 et 2025, un bloc de 8 000 MW de projets éoliens, au rythme de 800 MW par an, pour porter à 20% de la puissance installée, la part de l’éolien dans le portefeuille énergétique du Québec.
La mise en œuvre de cette stratégie aurait des retombées économiques majeures pour le Québec, créant près de 91 000 nouveaux emplois pendant la construction des parcs éoliens, soit plus de 9 800 emplois par année, dont 1 200 nouveaux emplois permanents et le maintien de 800 emplois dans les usines de fabrications.
Pour André Bélisle, président de l’AQLPA «cette nouvelle plate-forme, confirme encore une fois qu’il est plus qu’urgent pour le gouvernement du Québec de revoir sa Stratégie énergétique 2006-2015 pour se fixer des objectifs beaucoup plus ambitieux en terme de production éolienne et se libérer de sa dépendance aux combustibles fossiles ». André Bélisle rappelle que dans sa Stratégie énergétique 2006-2015 le gouvernement du Québec marginalise l’éolien en limitant son développement à 10% de la puissance installée et persiste à faire la promotion de l’exploitation gazière et pétrolière en plus du recourt au nucléaire. De plus, dans son « ébauche » de Plan Nord, Québec minimise encore l’importance du gigantesque potentiel éolien et préfère harnacher les dernières grandes rivières du Québec pour produire des milliers de mégawatts.
«La démonstration de l’énorme potentiel éolien du Québec est à nouveau faite et le gouvernement du Québec doit cesser de marginaliser l’éolien au profit d’énergies polluantes comme le gaz de schiste» a ajouté André Bélisle. En développant son potentiel éolien à sa juste mesure, le Québec pourrait réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre en plus d’aider les provinces et les états voisins à faire de même. Pour l’AQLPA, un développement harmonieux de l’éolien doit cependant se faire en collaboration avec les communautés locales. L’implication et la collaboration des communautés locales permettraient enfin un développement ambitieux de l’éolien, assureraient la diversification du portefeuille d’énergies renouvelables au Québec, en plus de créer des retombées économiques significatives en région et d’assurer la pérennité d’une industrie en voie de développement.
Renseignements: André Bélisle, 418-386-6992