Gaz de schiste : l’AQLPA annonce la Journée mondiale d’opposition à la fracturation le 22 septembre
Saint-Léon-de-Standon, 29 juin 2012. L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) annonce qu'au Sommet des peuples à Rio de Janeiro, elle s'est jointe à un mouvement mondial d'opposition et de surveillance sur les gaz de schiste et la fracturation déployé dans la plupart des pays du monde aux prises avec l'industrie obscure et mensongère des gaz de schiste.
« Une journée mondiale d'opposition à la fracturation sera tenue le 22 septembre prochain et nous invitons tous les groupes et personnes du Québec et du Canada à se joindre à elle pour faire entendre raison à nos gouvernements. L'avenir est dans l'économie d'énergie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, pas dans les gaz de schiste » annonce Patrick Bonin, directeur climat-énergie et chef de la délégation de l'AQLPA à Rio de Janeiro.
« Au moment où partout dans le monde des organisations environnementales et citoyennes mettent en lumière de très graves problèmes de changements climatiques, de pollution de l'air, de l'eau et des sols causés par la fracturation, les entreprises continuent de nier ces problèmes. Pire, elles redoublent maintenant d'ardeur à grand renfort de publicité et de lobbying pour faire diversion et contrer l'opposition grandissante » déclare André Bélisle de l'AQLPA.
Malgré tous ces efforts, l'information circule de plus en plus largement. Par exemple, le 8 juin 2012 un nouveau rapport d'analyse des émissions fugitives de méthane dans le comté de Bradford en Pennsylvanie s'ajoute à la longue liste de rapports sur les fuites de gaz affectant l'air et l'eau aux États-Unis. Ce rapport a été publiés le 8 juin dernier par Gas Safety USA et démontrent une fois de plus que ces industries n'ont tout simplement pas la capacité de contrôler les fuites à court comme à long terme. (rapport : http://thetimes-tribune.com/news/study-airborne-methane-plume-found-near-bradford-county-gas-migration-site-1.1335347)
Une autre étude récente démontre les dangers pour la santé humaine des émissions atmosphériques liées à cette industrie. (Voir http://marcelluseffect.blogspot.com/2012/06/can-gas-drilling-emissions-cause-heart.html)
Par ailleurs un nouveau vidéo intitulé The Sky is Pink de Josh Fox, producteur de GASLAND, rend public des documents internes, dont le rapport du géologue Maurice B. Dussault, portant sur les fuites des puits (Voir /sites/ass-010-aqlpa/files/files/gaz%20de%20schiste/20120629_whyoilwellsleak.pdf, démontrant clairement que l'industrie sait très bien qu'elle ne peut prétendre avoir un minimum de contrôle sur la sécurité de leurs infrastructures comme les puits et les gazoducs. (Voir The Sky is Pink - Josh Fox http://vimeo.com/44367635). C'est également l'une des grandes inquiétudes de Marc Durand, ingénieur québécois spécialiste dans ces questions qui est aussi membre du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste.
Dès 1992 le New-York Times alertait la population américaine sur le fait que des centaines de milliers de puits de gaz et pétrole laissaient fuir des quantités très importantes de méthane (Voir . http://www.nytimes.com/1992/05/03/us/abandoned-oil-and-gas-wells-become-pollution-portals.html?src=pm%29. Depuis vingt ans des dizaines de rapports d'organismes de protection de l'environnement comme l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) l'ont démontré régulièrement, en vain.
Aux États-Unis sous l'administration Bush / Cheney on a vu des opérations de censure et d'élimination des sites gouvernementaux de toute information démontrant la dangerosité des puits de gaz de schiste et de pétrole en attente ou abandonnés. Curieusement le gouvernement Harper fait maintenant de même au Canada. L'influence omniprésente et très puissante des industries gazières et pétrolières sur ces gouvernements y est pour beaucoup.
« Pendant ce temps au Québec, l'Évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur l'industrie des gaz de schiste joue le jeu de l'industrie et tente d'endormir la population dans une quiétude artificielle. Les demandes de la population voulant que ses travaux soient transparents et inclusifs ont été rejetées, tout se passe en catimini même les mémoires déposés par les représentants de la population n'ont pas été publiés sur son site.» soutient André Bélisle.
De son côté Kim Cornelissen vice-présidente de l'AQLPA et membre du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste questionne l'ÉES « Il y a lieu de s'inquiéter à l'effet que le comité de l'ÉES ne considère pas comme priorité une analyse de l'alternative énergétique – ce qui est l'un des mandat d'une ÉES selon les principes de l'OCDE – et qu'il s'y trouve une représentante de l'industrie, sans que les personnes mandatées par les groupes environnementaux et citoyens y soient présentes. »
Évènement Facebook pour le 22 septembre
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Source :
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
Louise Lévesque, directrice des communications
T 418-642-1322 poste 294 / C 418-264-5575 / louise.levesque@aqlpa.com
Contacts :
André Bélisle, président AQLPA
T 418-642-1322 poste 223 / C 418-386-6992 / andre.belisle@aqlpa.com
Kim Cornelissen, vice-présidente AQLPA
C 514-792-3663 / ckimc21@gmail.com
Patrick Bonin, directeur climat-énergie AQLPA
T 450-818-1850 / C 514-594-1221 / cbonin@aqlpa.com