Il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour les gaz de schiste !
Sainte-Marie-de-Blandford, le 27 octobre 2011 - Une délégation de citoyens, impliqués dans différents Comités de vigilance sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent, se sont présentés ce matin aux bureaux de Talisman Energy à Québec afin de remettre plusieurs centaines de lettres signées par des citoyens qui refusent la présence de cette compagnie sur leur terrain.
L’opération « Vous n’entrerez pas chez-nous » se déroule depuis quelques mois dans un grand nombre de municipalités de la Vallée du St-Laurent. Les citoyens sont invités à signer une lettre adressée à la compagnie qui détient le permis de recherche de pétrole et de gaz sous leur propriété. Il est stipulé dans cette lettre que, selon les articles 170 et 235 de la Loi sur les mines du Québec, les compagnies gazières doivent obtenir le consentement du propriétaire d’un terrain pour accéder et effectuer des travaux de recherche de pétrole ou de gaz sur sa propriété. Le signataire de la lettre déclare aussi que « Si votre compagnie entendait éventuellement procéder à des travaux d’exploration sur mes lots, je vous informe, à titre de propriétaire, que je ne consens pas à ce que de tels travaux soient effectués sur ma propriété, ni par vous, ni par aucun de vos contractants et associés. »
Pour monsieur Serge Fortier, porte parole de la délégation « cette action citoyenne de grande envergure est rendue possible grâce au dévouement de centaines de bénévoles oeuvrant dans plus de soixante-cinq comités de vigilance sur les gaz de schiste dans la Vallée du St-Laurent ».
Les lettres déposées dans les bureaux de Talisman proviennent de quatre municipalités du Centre du Québec : Fortierville, Ste-Cécile-de-Lévrard, St-Pierre-les-Becquets et Sainte-Gertrude (Bécancour). En reportant sur une carte de cadastre l’étendue du territoire représentée par toutes ces lettres de refus, nous pouvons réaliser que la non-acceptabilité sociale représente de 65 à 80 % du territoire de certaines municipalités. Voilà autant de territoire où l’industrie ne sera pas la bienvenue.
Cet état de situation en date du 27 octobre 2011 est un peu comme un cliché de la situation aujourd’hui dans ces quatre municipalités. Le travail se continuant dans les semaines à venir, des taux de non acceptabilité plus élevés seront ainsi atteints. Sur le terrain, les bénévoles constatent une prise de position de non acceptabilité sociale de l’ordre de 90 à 95%. Ce qui prouve que le gouvernement et l’industrie faussent les faits dans l’opinion publique en affirmant qu’il n’y a qu’une minorité de citoyens qui s’oppose dans ce dossier.
« Devant le refus du Gouvernement du Québec de nous accorder un moratoire complet sur l’exploitation et l’exploration des gaz de schiste on assiste à la mise en place d’un véritable moratoire citoyen et à la reprise de possession de leur droits par des citoyens qui en sont dépossédés par l’archaïque loi sur les mines » conclut monsieur Fortier.
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Pour renseignements :
Serge Fortier (819) 371-7370 , (819) 283-2023
Pierre Bluteau (418) 254-4787
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