L’après Copenhague : Retour à la case départ
Montréal, mardi le 22 décembre 2009 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) revient déçue de Copenhague mais résolue à continuer d’agir pour le climat sur le terrain. Elle invite les groupes environnementaux à reprendre le travail, car, de toute évidence, tout reste encore à faire au Canada en matière de lutte aux changements climatiques.
"Il est plus que navrant de constater que le Canada ne respecte pas ses engagements, ne respecte pas la volonté de la population canadienne et est devenu un paria de l'environnement, après avoir pourtant été une inspiration pour le monde entier jusqu'en 2006", a déclaré Patrick Bonin coordonnateur énergie et environnement pour l'AQLPA, de retour de Copenhague.
«Nous constatons un échec majeur des discussions où le Canada s’est trouvé coupable d'obstruction tout en semant la confusion par rapport aux étapes d'engagements en questions. Le Canada signataire de l'Accord et du Protocole de Kyoto a rejeté ses engagements, ce qui est en pleine contradiction avec la volonté populaire canadienne, incluant la population des provinces de l'Ouest», a ajouté André Bélisle, président de l’AQLPA. "Le Canada a prétendu faussement qu'il n'était pas lié à une entente où les économies émergentes, comme la Chine, ne prenaient pas d'engagement. C’est tout à fait contradictoire avec l'engagement du Canada, un des 55 pays industrialisés signataires du Protocole de Kyoto qui imposait à ces pays d'agir, de 2008 à 2012, sur la base des émissions historiques. Pourtant, il a toujours été entendu que les économies émergentes devaient commencer à négocier en 2010, soit à partir de la rencontre de Copenhague."
"Le mouvement environnemental canadien doit tirer des conclusions sévères de son action. Force est d’admettre que nous n'avons pas mis suffisamment d'efforts sur nos propres gouvernements, en commençant par le gouvernement fédéral, et nous avons initié des stratégies internationales sans nous être d’abord assuré que le Canada respecterait ses propres engagements", croît André Bélisle.
"Avant de dire au monde entier comment il faut agir, il faudra revenir à la base de l'action en environnement à savoir: mener une campagne au ras des pâquerettes chez-nous, dans tous les bureaux de comtés des députés fédéraux et provinciaux et dans tous les médias locaux, provinciaux et fédéraux. Il faudra remobiliser la population comme la coalition Québec Kyoto l'a faite pour Le Suroît en 2003 puis, le 22 avril 2007, lors du Jour de la Terre, au cours de la manifestation Kyoto pour l'espoir où des dizaines de milliers de manifestants ont marché dans les rues de Montréal", a indiqué André Bélisle président de l'AQLPA.
Source: AQLPA
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