L'AQLPA félicite Québec pour son leadership dans la lutte aux changements climatiques
ST-LÉON-DE-STANDON, QC, le 15 déc. 2011 - L'AQLPA accueille positivement le nouveau règlement du gouvernement du Québec qui établira un système de plafonnement et d'échange des droits d'émission (PEDE) de gaz à effet de serre (GES) dès 2012. Cet outil-clé concrétise davantage la volonté du Québec d'atteindre son objectif de réduction d'émissions de GES pour 2020, soit une diminution de 20% sous les niveaux de 1990. Ainsi, le Québec réaffirme son leadership nord-américain dans la lutte aux changements climatiques et vient renforcer les résultats de la Conférence de Durban où tous les pays se sont engagés à intensifier la lutte de manière à éviter les changements climatiques catastrophiques. L'AQLPA rappelle que pour limiter le réchauffement planétaire sous les 2 degrés Celsius, les pays industrialisés doivent, d'ici 2020, réduire leurs émissions de 25 à 40% sous les niveaux de 1990.
« L'action du Québec est d'autant plus importante qu'elle s'insère dans un contexte de déni d'urgence et de volonté d'inaction de la part du gouvernement fédéral qui a délaissé ses responsabilités en matière de lutte aux changements climatiques et préfère privilégier les carburants fossiles », a déclaré André Bélisle, président de l'AQLPA. « Heureusement, qu'il reste des états, des provinces, des villes et des entreprises qui veulent aller de l'avant ce qui contraste avec l'attitude du gouvernement Harper».
Selon Patrick Bonin, directeur climat-énergie à l'AQLPA, « la mise en place du PEDE favorisera l'émergence d'une économie verte au Québec en fixant un prix sur les émissions de GES. Le nouveau système devrait inciter les entreprises québécoises à être plus efficaces et à saisir les meilleures opportunités de réductions d'émissions tout en favorisant l'innovation et les énergies vertes ». Le PEDE comporte d'ailleurs des mécanismes permettant aux entreprises de conserver leur compétitivité.
Adresser les émissions des secteurs du transport et du bâtiment dès 2012
Le PEDE ne prévoit règlementer qu'à partir de 2015 les distributeurs de carburants et de combustibles fossiles utilisés dans les transports et les bâtiments (chauffage). Pour pallier à cette exemption, le gouvernement du Québec doit, dès le prochain budget, quintupler les redevances sur les hydrocarbures de manière à, entre autres, internaliser les coûts environnementaux et générer des revenus supplémentaires pour investir dans les transports collectifs.
Éviter les échappatoires pour préserver l'intégrité environnementale du système
L'AQLPA salue le fait que le gouvernement du Québec soit très impliqué au sein de la Western Climate Initiative (WCI). Ainsi, il pourra s'assurer que les règles de fonctionnement soient révisées au besoin et conservent l'intégrité environnementale du système. Dans son mémoire déposé en septembre dernier[1], l'AQLPA a souligné certaines considérations à surveiller: système basé sur l'intensité des émissions dans le secteur industriel avec risque d'augmentations des émissions si de nouvelles industries s'installent (ex. : gaz de schiste, exploitation pétrolière, autres), non comptabilisation des émissions en provenance de la combustion de la biomasse, possibilités d'achats de crédits d'émission, prix minimum des unités d'émissions relativement bas, et autres.
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André Bélisle, 418-386-6992
Patrick Bonin, 514-594-1221
[1] Le mémoire de l'AQLPA peut être consulté ici.