Le Réseau action climat Canada répond aux commentaires de la Secrétaire exécutive sur le Canada et la poursuite du Protocole de Kyoto
Cancun, 3 décembre 2010 - En réponse aux propos tenus par la Secrétaire exécutive lors de son point de presse, lors duquel elle a identifié le Canada comme l’un des rares pays ne s’engageant pas pour la deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto, les membres de Réseau action climat Canada-Climate action network Canada ont commenté :
Encore une déception dans la triste histoire climatique de notre pays.
- Robin Tress, Délégation canadienne de la jeunesse
Les commentaires du Secrétariat exécutif des Nations unies sur le climat démontrent clairement que le Canada fait partie du problème et non de la solution, et qu’encore une fois, le Canada est isolé avec une poignée de derniers de classe. Même si le Canada a abandonné ses objectifs de réduction sous le Protocole de Kyoto, c’est inacceptable qu’il entrave la route de la vaste majorité des pays qui prennent ce problème au sérieux et qui tentent d’avancer vers une deuxième période d’engagement de cet important et légalement contraignant accord international.
- Steven Guilbeault, Equiterre
Si le Canada entend plaider pour la mort du Protocole de Kyoto, il doit être en mesure de proposer et d’assumer le leadership d’une meilleure alternative.
- Zoe Caron, WWF Canada
Les Canadiens ont le droit de savoir où se situe réellement leur gouvernement sur cette question. Lors d’une rencontre, l’Ambassadeur Saint Jacques a clairement exprimé que : "personne ne veut la mort du Protocole ", ce qui est clairement est à porte-à-faux avec ce que nous avons entendu aujourd’hui de la part de la Secrétaire exécutive. Nous ne pouvons qu’espérer que l’Ambassadeur a raison et que personne, incluant son pays, ne tente de tuer le Protocole de Kyoto.
- Maggie Knight, Canadian Youth Delegation
Si le Canada s'oppose maintenant à ce que le Protocole de Kyoto survive, je souhaiterais que les Canadiens connaissent la nouvelle position (encore une fois) du Canada. Dans la dernière année le parti au pouvoir n'a eu de cesse de répéter qu'il alignerait sa politique à celle de nos voisins américains. L'avenir du Protocole de Kyoto devrait être débattu en premier lieu au Canada et dans l'arène du Parlement.
Baird devrait être franc et direct avec les Canadiens avant de monter à bord de l'avionle menant à Cancun, sinon cela deviendra sa propre version de Stephen Harper discutant du budget, non pas à la Chambre des Communes mais dans un Tim Horton.
- Claude Généreux, Secrétaire-trésorier national, Syndicat canadien de la fonction publique.
En refusant d’aller de l’avant dans le cadre de la deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto, ici à Cancun, le Canada cherche en fait à tuer le seul traité international contraignant visant la réduction des gaz à effet de serre. Dire non au Protocole de Kyoto à ce stade correspond à une forme de complaisance, alors que des millions de gens et les écosystèmes de la planète sont menacés par les impacts des changements climatiques.
- Patrick Bonin, AQLPA.
Le Protocole de Kyoto est le seul instrument légalement contraignant dont nous disposons. Même s’il est loin d’être parfait, maintenir le Protocole de Kyoto est essentiel pour arriver à un succès ici à Cancun, et c’est pourquoi plusieurs, dont l’Union européenne, ont réaffirmé clairement leur appui pour Kyoto avant même que ces négociations ne commencent. Le Canada devrait faire la même chose, parce qu’à l’heure actuelle, la position du gouvernement risque d’être un frein au progrès que nous devons faire ici.
- Clare Demerse, The Pembina Institute
Transcription (anglais seulement)
- Mark Stevenson from AP (MS)
-“ I think that what my colleague was referring to is that today 4 nations reportedly said that they would not commit to a second commitment period under Kyoto. We know that Japan, but there are four others. Could you confirm that there are four others and tell us who they are?”
CF: “I don’t know the details of that. I’ll find out…(Aside to other man at podium: Do you know the details of that?).
CF: “Russia and Canada are known, I don’t know who the others are…could be. But in any event, it doesn’t change the facts. Um, it just doesn’t change the facts. There are a group of industrialized countries who cannot here in Cancun commit to a second commitment period. There is a large number of developing countries that have the justified expectation of quantified emission limitation objectives from countries and that need the rigour and the certainty of mitigation on the part of industrialized countries that the Kyoto Protocol provides. Both of these are realities and, as I said before, those are not situations that are going to be dramatically changed in Cancun.
Countries however, in order to reach an agreement in Cancun, will have to look for compromise language, for compromise solutions to this issue.
CF: “Well, the ones that have been known to us for a while are Japan, Russia and Canada. Um, I don’t know who the fourth might be, but maybe you know because you heard it. So Japan, Russia and Canada have been known and have expressed so publically for quite a while.”