Les groupes canadiens répondent à la mauvaise foi et aux tactiques de blocage du Canada à Rio+20
Rio de Janeiro, Brésil / Ottawa, Canada, 22 juin 2012. Suivant sa déclaration aux médias canadiens et internationaux et son allocution en plénière, les Canadiens et Canadiennes à Rio et au pays ont émis les réactions suivantes.
Le Canada piétine nos droits à Rio et au pays en poursuivant le développement controversé des sables bitumineux qui empoisonnent l’eau, l’air et le sol et en négociant en leur intérêt ici à Rio+20. Nos droits de Premières Nations sont protégés à la fois par la constitution canadiennes et par la Déclaration des droits des peuples autochtones de l’ONU. Ces droits garantissent l’accès à nos terres pour la chasse, la pêche et le forage ainsi que l’accès à l’air et l’eau propres. Le Canada est pointé du doigt pour ses horribles abus environnementaux et sociaux à l’assemblée finale du Sommet des peuples à Rio. Il est le seul pays à être nommé dans l’assemblée portant sur l’extraction et l’énergie.
Crystal Lamemen, Beaver Lake Cree Nation et Indigenous Environnemental Network.
Le Canada n’assiste pas aux conférences internationales en environnement de bonne foi. Il s’est retiré du Protocole de Kyoto immédiatement après le retour de la CdP 17 à Durban et a fait dérailler les discussions ici à Rio pendant qu’il éventrait ses propres lois environnementales au pays. Dire que c’est de la bonne foi est une insulte à la population et à la planète.
Amara Possian, PowerShift Canada
En bloquant l’entente visant à protéger 45% de la planète et des mers – le Canada, déjà signataire de la Convention des Nations unis sur le droit de la mer et un participant actif depuis six ans dans les discussions de l’ONU sur la protection des océans hors juridiction nationale – n’a aucune excuse pour ses positions à Rio.
Susanna Fuller, Ecology Action Center.
Après avoir reçu cinq fossiles de l’année consécutifs à la Conférence sur le changement climatique de l’ONU, le Canada est la seule nation signalée pour ses politiques destructives sur l’énergie et l’extraction par le Sommet des peuples à Rio. Ce que le gouvernement Harper ne semble pas réaliser, c’est que la renonciation de son leadership environnemental et son engagement envers l’économie à tout prix (greed economy) ont placé le Canada dans la mire des mouvements sociaux internationaux qui se mobilisent au Sommet des peuples à Rio.
Tony Clarke, Directeur de l'Institut Polaris. (contact Richard Girard 21 79 32 05 12)
Notre ministre se réjouit de la participation accrue du public dans les questions de développement durable ces 20 dernières années. Pourtant, comment notre gouvernement fédéral soutient-il la société civile dans ce processus? Le gouvernement n'a pas consulté les Canadiens et Canadiennes en vue du Sommet de la Terre 2012 comme il l'a fait en 1992 et 2002; il n'a pas non plus inclus de représentants de la société civile au sein de sa délégation officielle comme il l'a fait depuis des années. Nous avons reculé de 20 ans en ce qui a trait à la participation citoyenne.
Marie-Pierre Daigle, Directrice nationale d'Ensemble vers le Sommet | We Canada (21) 8608 2320.
Il y a 20 ans, notre gouvernement jouait un rôle clé dans la création d’une nouvelle ère de coopération internationale. Aujourd’hui, le gouvernement est devenu une honte et la réputation du pays a été grandement ternie. Malgré la faible entente adoptée à Rio, nous maintiendrons la pression sur le gouvernement Harper sur les questions reliées au développement durable, aux changements climatiques et les subventions aux énergies fossiles.
Steven Guilbeault, Equiterre. 514-231-2650
L’irresponsabilité et le manque de volonté des gouvernements ont atteint leur apogée cette semaine. Nous avons eu droit à une intense séance de greenwashing où pendant trois jours, les chefs d’états sont venus se vanter alors qu’ils ont lamentablement failli à la tâche. La société civile n’approuve pas, n’endosse pas cette entente et ne se sent pas représentée.
Patrick Bonin, Association québécoise de lutte contre pollution atmosphérique (AQLPA) +55 (21) 84 14 24 91 et (514) 594-1221