Oléoduc Enbridge : le processus d'évaluation est dénoncée par les citoyens
Montréal, le 9 octobre 2013 – Le Collectif Justice climatique Montréal, la Coalition vigilance oléoducs (COVO), Alternatives, l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le Conseil des Canadiens, Greenpeace, Équiterre, Idle No More Québec et Sierra Club Québec se sont aujourd'hui rassemblés devant le Palais des Congrès de Montréal pour dénoncer le caractère antidémocratique des audiences de l'Office national de l'énergie (ONÉ) ainsi que son mandat trop restreint.
L'ONÉ, un processus antidémocratique
Les organisations ont rappelé que jusqu'à l'an dernier, tous les Canadiens pouvaient s'exprimer devant l'ONÉ sur les projets d'oléoducs. Or, en 2012, l'adoption du projet de « loi Mammouth » (C-38) par le gouvernement fédéral a démantelé les protections environnementales et modifié la Loi sur l'ONÉ. L'ajout de l'article 55.2. stipule que l'ONÉ ne peut entendre que les personnes qu'il considère « directement touchées », ou celles détenant une expertise que l'Office juge pertinente. Sa décision d'étudier ou non ces observations est définitive et sans appel. De plus, le processus de l'ONÉ ne peut désormais dépasser 18 mois.
Selon Kristian Gareau du Collectif Justice climatique Montréal, « le gouvernement Harper limite la participation du public et accélère ainsi l'approbation des projets énergétiques polluants ». Les organisations environnementales, autochtones et citoyennes rappellent qu'un recours juridique par le groupe Forest Ethics Advocacy a été récemment entrepris contre le gouvernement Harper pour contester les amendements à la Loi de l'ONÉ. Selon Audrey Yank porte-parole de la COVO, « les nouvelles règles fédérales restreignent de manière déraisonnable les droits des Canadiens de prendre parole sur les projets pétroliers proposés ».
Mandat de l'ONÉ trop restreint
Les organisations ont également critiqué le mandat trop restreint de l'ONÉ qui ne considère pas les impacts en amont et en aval de l'oléoduc et n'évalue par les alternatives au projet. Selon Patrick Bonin de Greenpeace, « Le projet d'Embridge présente d'importants risques de déversement, implique l'expansion des sables bitumineux, le raffinage du pétrole lourd albertain au Québec et l'augmentation de la production de pétrole de coke ainsi que le transport du pétrole par bateau de Montréal à Lévis. Or, avec les œillères que lui impose le gouvernement Harper, l'ONÉ ne regarde que le pipeline ».
Selon Alain Brunel, directeur énergie climat de l'AQLPA, « l'inversion de la ligne 9B d'Enbridge va amener au Québec du pétrole lourd et du bitume dilué de l'Alberta qui augmenteront de 14 à 20% les émissions de gaz à effet de serre du puits à la roue, tout en accroissant le volume des GES et des polluants émis dans l'air de Montréal par la raffinerie de Suncor. Il sera impossible pour Québec d'atteindre ses objectifs de réduction de 25% d'ici 2020. Il faut rejeter les projets qui contribuent à accélérer la crise climatique. »
Québec interpellé à nouveau
«Depuis près d'un an, le gouvernement du Québec promet aux citoyens une consultation publique et une évaluation environnementale sur la ligne 9b. Le suspense a assez duré. À l'heure des audiences finales, il est temps que Québec annonce ses couleurs,» réitère Sidney Ribaux, directeur général d'Équiterre.
Le pique-nique contestataire de la Place Jean-Paul Riopelle s'est déroulé en marge des audiences de l'ONÉ qui se poursuivent jusqu'au 11 octobre au Palais des Congrès à Montréal et a été organisée par le collectif Justice climatique Montréal et la Coalition vigilance oléoducs. Ces groupes organiseront également une projection photographique citoyenne qui se veut une réflexion sur la participation aux audiences de l'ONÉ sur le thème Directement Touchés et qui aura lieu en soirée à 19h sur cette même Place Jean-Paul Riopelle face au Palais des Congrès. La projection se veut en solidarité avec les communautés autochtones et locales qui sont sévèrement touchées par les projets d'oléoducs et d'exploitation des sables bitumineux.
Pour plus d'information :
Kristian Gareau (Justice climatique Montréal) : 514-991-6923
Audrey Yank (Coalition Vigilance Oléoduc) : 438-884-6471
Roger Rashi (Alternatives) : 514-248-6737
Alain Brunel (AQLPA) : 514-835-3402
Abdul Pirani (Conseil des Canadiens) : 450-370-6543
Geneviève Puskas (Équiterre) : 514-792-5222
Patrick Bonin (Greenpeace) : 514-594-1221
Melissa Mollen-Dupuis (Idle no More Québec) : 450-616-7163
Floris Ensink (Sierra Club Québec) : 514-686-3709
Des photos de l'événement seront disponibles ici :
https://www.facebook.com/ClimateJusticeMontreal
Citizens and environmental organizations denounce illegitimate pipeline hearings that aim to rubber stamp dirty oil pipelines and that ignore the reality of climate change
Montréal, October 9th, 2013: Climate Justice Montreal, the Coalition Vigilance Oléoduc, the Association Québécoise de Lutte contre la Pollution Atmosphérique (AQLPA), Greenpeace, the Council of Canadians, Alternatives, Équiterre, Idle No More Quebec, Sierra Club Quebec are assembled before the Palais des Congrès to denounce the democratic deficit of the National Energy Board (NEB) hearings as well as their exceedingly narrow mandate.
The NEB, an anti-democratic process
Until now, all Canadians could express themselves to the National Energy Board about Important pipeline decisions that affect us all. In July 2012, important changes were made to the National Energy Board Act via the federal omnibus Bill C-38 that dismantled important environmental protections. The addition of section 55.2 stipulates that the Board will hear only from those whom they consider 'directly affected' or those whom the Board deems experts.
According to Kristian Gareau from Climate Justice Montreal: "For a project that will bring 300,000 barrels of tar sands oil a day through Quebec, it is alarming that the feds would seek to restrict public input, and that the province would let them." This summer, a lawsuit was launched against the federal government by Forest Ethics Advocacy to contest the amendments to the NEB Act. "These new federal rules undermine the democratic rights of everyday Canadians to have their say on proposed petroleum projects," said Audrey Yank, spokesperson of Coalition Vigilance Oléoduc.
The NEB Mandate is too narrow
The organizations and citizen groups have also criticized the NEB for not sufficiently considering the upstream and downstream impacts of the pipeline and for not evaluating alternatives to the project. According to Patrick Bonin of Greenpeace, "The Enbridge project is at high risk for spills, it feeds the expansion of the tar sands and the refining of Albertan heavy crude, as well as increasing the transport of petroleum by boat from Montréal and Lévis. With the blinders imposed by Harper, the NEB sees only the pipeline."
Given that climate change is, and will increasingly be, a serious issue, Alain Brunel, director of energy and climate with AQLPA said, "The reversal of Enbridge's Line 9B will bring heavy crude and bitumen to Quebec, which will increase greenhouse gas emissions by 14 to 20%, all the while increasing GHG emissions and air pollution via Suncor's refinery. It will be impossible to achieve the Quebec GHG reduction targets of 25% by 2020. We must reject these projects that accelerate the climate crisis."
Quebec Government asked to get involved
The organizations demand once again for the Quebec government to intervene in the Enbridge pipeline project and study the multiple social and environmental issues and impacts that as a whole, and not merely in a piecemeal way as has been the case up until now.
The picnic-protest organized on Place Jean-Paul Riopelle in response to the NEB hearings was organized by the group Climate Justice Montreal and Coalition Vigilance Oléoduc. These groups will organize in the evening at 7pm, at the same Place Jean-Paul-Riopelle before the Palais des Congrès, #DirectlyAffected, a public screening of photos submitted by citizens to show how they are impacted by tar sands and pipelines. Recognizing that Indigenous and front line communities are much more severely impacted by resource extraction and transportation, #DirectlyAffected reexamines the National Energy Board's new regulations on who can participate in hearings.
CONTACT:
Kristian Gareau (Climate Justice Montréal): 514-991-6923
Audrey Yank (Coalition Vigilance Oléoduc): 438-884-6471
Roger Rashi (Alternatives): 514-248-6737
Alain Brunel (AQLPA): 514-835-3402
Abdul Pirani (Conseil des Canadiens): 450-370-6543
Geneviève Puskas (Équiterre): 514-792-5222
Patrick Bonin (Greenpeace): 514-594-1221
Melissa Mollen-Dupuis (Idle no More Québec): 450-616-7163
Floris Ensink (Sierra Club Québec): 450-370-6543
Photos of the event will be available here:
https://www.facebook.com/ClimateJusticeMontreal