Réduire notre dépendance au pétrole : la danse du cobra
Réduire notre dépendance au pétrole suppose d’agir sur la demande, mais aussi sur l’offre. Les prévisions d’augmentation de la production de pétrole bitumineux au Canada rendent très difficile, sinon impossible, l’atteinte des objectifs de diminution des gaz à effet de serre à la hauteur des exigences scientifiques de protection du climat. Le Canada est en train de s’enfermer dans un modèle économique mortifère. Sur sa durée d’opération de 40 ans, le projet d’oléoduc Énergie Est à lui seul est susceptible, selon nos calculs, d’émettre 64 fois les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec de 2011, selon le cycle de vie complet, du puits à la roue, du pétrole transporté. Le Québec est en position géostratégique de démultiplier sur la scène canadienne sa volonté de réduction des émissions de GES en refusant le passage d’Énergie Est sur son territoire. Réduire notre dépendance implique aussi de renverser le règne de la vache sacrée automobile, de soutenir l’usage des véhicules les moins polluants, sanctionner celui des plus polluants et investir massivement dans le transport collectif, en sollicitant les entreprises et les automobilistes qui en sont des bénéficiaires indirects. Il nous faut saisir ce moment historique et donner la main au changement de modèle énergétique. Faire autrement reviendrait à se rendre complice de l’écocide en cours causé par les émissions débridées de gaz à effet de serre.
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Réduire notre dépendance au pétrole : la danse du cobra (Article d’Alain Brunel, directeur climat-énergie AQLPA)
Consulter la revue :
Transition énergétique : L’urgence d’agir (Revue vie économique Vol.6 No.2)