Rapport du BAPE: recommandations sensées, décisions politiques à renforcer
Saint-Léon-de-Standon, le 23 février 2011 – C’est sans surprise que l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) a pris connaissance du discours inaugural prononcé aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Les intentions énoncées vont, en général, dans la bonne direction mais au-delà des paroles, l’AQLPA attendra de voir comment elles prendront forme dans la réalité. En d’autres mots, comment le développement durable passera d’un concept vendeur, à un réel cadre de développement intégré.
Parmi les points positifs ayant retenu l’attention de l’AQLPA: l’annonce d’un programme d’inspection obligatoire des véhicules, l’annonce d’une éventuelle politique d’électrification des transports, notamment des transports collectifs, et la volonté affichée de valoriser et d’intensifier les stratégies axées sur l’efficacité énergétique. Dans le même registre, l’AQLPA se réjouit de l’intention du gouvernement de viser une réduction de la consommation en énergies fossiles mais se demande comment il compte concrètement y arriver compte tenu de son empressement à favoriser le développement gazier et pétrolier.
Ressources naturelles, on connaît la chanson. Malgré les belles paroles au sujet de l’exploitation des ressources naturelles, l’AQLPA estime que l’actuel gouvernement a perdu énormément de crédibilité dans ce dossier et juge qu’au-delà de l’augmentation prévue des redevances, il faut d’abord voir à ce que, si développement il y a, celui-ci soit fait au réel profit des Québécoises et Québécois. Cela implique notamment de prendre en compte, outre les redevances, les impacts sur l’environnement et la santé des gens.
Au sujet des gaz de schiste, Jean Charest a répété à nouveau que le «développement se fera comme il faut, ou qu’il ne se fera pas.» Nous savons déjà que cela ne se fait « comme il faut». L’AQLPA en profite donc pour réitérer sa demande pour un moratoire complet et immédiat sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
Enfin, comme de nombreux autres, l’AQLPA s’inquiète grandement des développements pétroliers qui s’annoncent dans le Golfe Saint-Laurent; aimerait que soit précisée la politique de production des biocarburants; et questionne le développement du passage du Nord-ouest du Plan Nord.
« Au-delà des mots, ce sont les lois, les politiques et les règlements qui seront adoptés dans les prochains mois qui révéleront si les belles intentions énoncées deviendront des actions susceptibles de remettre le Québec sur la voie du développement durable», a conclu André Bélisle.
Source : AQLPA
Renseignements : André Bélisle 418-386-6992