M. Samson dit n’importe quoi!
L’équipe de l’AQLPA n’en revient pas des attaques gratuites et des faussetés véhiculées dans le papier titré « Un moratoire innommable » et ne comprend même pas que votre journal l’ait publié alors que dans la même édition, le texte « Petite victoire pour les écolos » dit complètement le contraire sur la base d’une entrevue réalisée avec André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). Dans son papier, M. Samson, sur la base de préjugés qu’il étale sans retenue, fait preuve d’irresponsabilité et de manque de respect en s’attaquant à la crédibilité et la réputation d’un groupe établi et reconnu depuis près de trente ans et à son président dûment élu depuis aussi longtemps.
Dans son texte, M Samson qualifie l’AQLPA et André Bélisle d’anti-tout et écrit: «(ils) étaient déjà aux barricades hier, plusieurs heures avant la présentation du rapport du BAPE. Peu importe le contenu qui serait dévoilé plus tard en journée, ces personnes avaient statué qu’il ne serait pas à la hauteur.»
Mais de quoi parlez-vous donc? Pour votre information, voici la position officielle de l’AQLPA, telle que présentée dans un communiqué et maintes fois confirmée dans une cinquantaine d’entrevues accordées depuis: «L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) accueille favorablement la plupart des recommandations émises par le Bureau d’audiences publiques en environnement. L’annonce de la tenue d’une évaluation environnementale stratégique (ÉES) est une bonne nouvelle allant dans le sens de la sagesse.» Bien sûr nous émettons quelques réserves sensées et partagées par plusieurs, mais dans l’ensemble, l’AQLPA «salue la décision du ministre Arcand de rendre le rapport du BAPE sans plus attendre et est heureuse de constater qu’il privilégie l’acquisition de connaissances. Tout comme elle salue le fait qu’il n’y aura pas de guichet unique pour l’industrie mais que le MDDEP assumera ses responsabilités de surveillance et de contrôle des activités liés à l’industrie.»
L’AQLPA n’est pas anti-tout, et encore moins André Bélisle qui a toujours démontré courage et objectivité face à la controverse et l’aberration. Bien au contraire. L’AQLPA est pour une gestion intelligente des filières énergétiques, pour le développement des énergies vertes, pour la logique, pour que les données scientifiques prévalent sur les intérêts financiers d’une poignée d’industriels, et pour que le gouvernement joue son rôle de protecteur du bien commun.
D’autre part, quoi que vous en pensiez, André Bélisle n’est pas un «gourou auto-proclamé» comme vous dites mais bien le fondateur d’un des trois plus vieux groupes environnementaux au Québec à qui nous devons plusieurs victoires. Par exemple, la réduction et le contrôle des émissions causant les pluies acides, l’obtention du débat public sur l’énergie, l’abandon de la centrale au gaz Le Suroît, une loi anti-slapp, le programme de recyclage automobile le plus performant au Canada, l’éveil du Québec face au gaz de schiste, etc. Grâce à son engagement dévoué pour la cause environnementale ces trente dernières années, le Québec a avancé sur la voie du développement durable et il continue de le faire.
Enfin, devons-nous le rappeler, n’eut été de mobilisation citoyenne et des luttes menées par l’AQLPA et les autres groupes dans ce dossier comme dans bien d’autres, peut-être qu’il n’y aurait même pas eu de BAPE sur la question. N’eut été de la vigilance citoyenne, le gouvernement aurait très probablement continué de se positionner comme le promoteur de l’industrie.
Tous les observateurs ont mis en lumière l’importance de la mobilisation dans ce dossier. Seriez-vous le seul à ne pas comprendre?
*Cette réplique a été publiée dans les pages du Journal de Québec le 11 mars 2011.