Resserrement des normes environnementales applicables aux véhicules lourds
Saint-Léon-de-Standon, le 29 mars 2011 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) salue avec plaisir l’initiative du Ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs de resserrer les normes environnementales applicables aux véhicules lourds. Malgré quelques délais dans l’adoption du règlement, l’AQLPA est somme toute satisfaite des modifications et invite le ministre Arcand à rapidement adopter d’autres mesures essentielles pour améliorer la qualité de l’air au Québec. L’AQLPA rappelle que selon les organismes travaillant en santé, chaque année au Québec la mauvaise qualité de l’air est responsable de près de 2 000 morts prématurés et engendre des couts de plus de deux milliards de dollars.
Stratégie et plan d’action recherchés
Selon André Bélisle président de l’AQLPA, « quoiqu’importantes les nouvelles normes doivent être mises en perspectives. En matière de gaz à effet de serre (GES), toute réduction d’émissions est importante, mais au Québec il y a loin de la coupe aux lèvres et davantage devra être fait pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions fixés pour 2020. Quant aux réductions d’environ 50 tonnes de particules respirables annoncées aujourd’hui, elles sont bienvenues, mais il faudra faire plus pour régler les problèmes de qualité de l’air au Québec alors que les émissions totales de particules fines (PM2,5) sont d’environ 70 000 tonnes par année ». Le transport est responsable de l’émission d’environ 15% des particules fines alors que le chauffage au bois contribue pour environ 45% et l’industrie 40%. Ces données rappelle la nécessité pour le Québec de se doter d’une stratégie et d’un plan d’action global visant l’amélioration de la qualité de l’air et s’attaquant à toutes les sources d’émissions. Parmi les premières actions à poser le gouvernement doit rapidement ressortir des boulamites sont projet de Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère publié en 2005 et tabletté depuis.
D’autres mesures prioritaires en transport
Pour Patrick Bonin, coordonnateur énergie et climat de l’AQLPA, « le Ministre Arcand doit continuer à travailler sur le secteur des transports qui est, et de loin, la principale source d’émission de contaminants atmosphériques et de GES ». À lui seul, le transport est responsable de 60% de toutes les émissions de l’ensemble des contaminants, émet la très grande majorité des émissions d’oxyde d’azote (NOx, 73%), de monoxyde de carbone (CO, 69%) et est le plus grand émetteur de composés organiques volatiles (COV, 36%) au Québec. Selon André Bélisle, « le Québec doit donc sans tarder donner suite au discours inaugural du Premier ministre Charest et lancer officiellement un Programme obligatoire d’inspection et d’entretien des véhicules automobiles ». À cette mesure s’ajoute la nécessité d’éduquer la population sur ces enjeux et de continuer à supporter le programme de recyclage de vieux véhicules polluants Faites de l’air!. Des investissements en transport en commun et un programme bonus-malus sont des évidemment d’autres mesures incontournables. L’AQLPA souligne également qu’il importe de s’attaquer aux véhicules hors route alors qu’en transport, les émissions de particules (PM) sont principalement dues aux moteurs diésel de ces véhicules (équipement lourd forestier et agricole, construction, mines, véhicules récréatifs, équipements industriels, etc.) qui sont rarement munis de dispositifs antipollution avancés. Également, une part importante des émissions de PM est produite par les bateaux et les véhicules hors route à essence.
Source : AQLPA