Le gouvernement canadien négocie de mauvaise foi avec l'intention d'abandonner Kyoto
(Durban, Afrique du Sud) Le gouvernement canadien planifie de se retirer formellement du protocole de Kyoto le mois prochain. C'est un abus de confiance de la part du gouvernement canadien, alors que la plupart des pays sont arrivés à Durban de bonne foi et avec l'intention de négocier une deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto ainsi qu'un accord ambitieux et contraignant pour lutter contre les changements climatiques.
"Le gouvernement canadien est ici pour négocier de mauvaise foi" indique Hannah McKinnon du Réseau action climat Canada. "C'est un abus de confiance inacceptable en pleine négociations internationales sur le climat alors que la vaste majorité des pays reconnaît l'urgence d'arriver à une action significative sur le climat ainsi qu'une deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto."
Ici à Durban, les pays négocieront l'avenir du protocole de Kyoto, un processus réservé aux pays qui ont ratifié le protocole. Les pays qui ne l'ont pas ratifié ne participent pas à cette portion des négociations. La poursuite du protocole de Kyoto est essentielle pour bâtir la confiance et assurer la réduction mondiale d'émissions de gaz à effet de serre, alors que les différents pays continuent de négocier le prochain accord juste, ambitieux et contraignant sur le climat. Le Canada serait le premier pays à se retirer officiellement du protocole de Kyoto.
"Les pays devraient se demander pourquoi le Canada est assis à la table de négociations de Kyoto avec le plan secret de se retirer formellement du protocole après la fin des pourparlers", explique Patrick Bonin de l'AQPLA. "Les pays devraient exiger que le Canada exprime sa position dès maintenant, et s'il a réellement l'intention de laisser tomber la planète, le Canada devrait quitter immédiatement la table de négociation du protocole de Kyoto."
Le Canada a été identifié comme un retardataire au sujet des changements climatiques, remportant le «fossile colossal» des quatre dernières années pour avoir été le pays ayant le plus miné les progrès dans les négociations climatiques. Alors que l'Agence internationale de l'énergie laisse présager les pires scénarios climatiques, la position du Canada est à la fois dangereuse et immorale.
" Le Canada agit ici au nom des pollueurs, et non des personnes. Ce n'est pas un secret que la politique climatique et énergétique du Canada se concentre sur l'expansion rapide des sables bitumineux et tente de tuer les politiques favorisant les énergies propres à l'étranger ", explique Emilie Novaczek de la Délégation de la jeunesse canadienne. "Lors de ces négociations sur le climat, le Canada est seul dans sa représentation éhontée du pétrole sale".
"Cette décision est une gifle au visage de la communauté internationale", affirme Steven Guilbeault d'Équiterre. "Le Canada est encore en train de s'isoler dans ces négociations comme étant un pays qui non seulement refuse de prendre des mesures concrètes pour réduire ses émissions, mais qui ne mérite pas non plus la confiance et le respect de la communauté internationale ici à Durban. Si le gouvernement canadien est ici pour saboter Kyoto, il devrait rester chez lui."
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