Gaz de schiste : le mandat confié au BAPE est une farce
Saint-Léon-de-Standon, le 3 septembre 2010 - L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique(AQLPA) estime que le mandat confié au BAPE est une farce et qu’il est temps d’y mettre fin. De l’avis de l’AQLPA, le mandat, tel qu’il a été présenté aujourd’hui, se limite à adresser des questions simplistes, incohérentes, et pour l’heure, encore hors propos. «En effet, comment justifier le fait que le mandat du BAPE se limite à créer une commission sur le développement durable de l’industrie des gaz de schiste (sic), dans 3 régions du Québec seulement, alors qu’il reste une foule de questions fondamentales restées sans réponse, et concernant l’ensemble de la population québécoise», se demande André Bélisle, président de l’AQLPA.
«Alors que récemment le ministre Pierre Arcand avouait lui-même ne pas disposer des informations nécessaires sur les gaz de schiste, comment peut-il parler d’un développement durable de l’industrie et ne pas plutôt questionner le développement même de cette filière? » se demande André Bélisle. «Décidément, il est de plus en plus inquiétant de voir à quel point le ministère du Développement durable de l’Environnement est des Parcs semble dans l’incapacité d’assumer ses responsabilités dans ce dossier», a-t-il ajouté.
Pour l’AQLPA, il est temps que le gouvernement du Québec commence à faire ses devoirs et se mette résolument au service de la population. Au cours des dernières semaines, des milliers de citoyens, d’organisations ainsi que le Parti Québécois et Québec Solidaire ont fait entendre leurs voix pour exiger la tenue d’audience générique et/ou d’un moratoire. L’AQLPA croit qu’il est maintenant temps de donner suite à ces demandes légitimes.
L’AQLPA réitère donc une fois encore sa demande d’insertion, dans le projet de loi 79, d’une disposition transitoire instituant un moratoire immédiat sur tout permis de recherche (exploration), forage ou exploitation de pétrole ou de gaz naturel, dont le gaz de schiste. Qui plus est, l’AQLPA joint également à nouveau sa voix à celle ces milliers de Québécois et d’organisations qui demandent haut et fort la tenue d’une audience générique sur ces questions.
«Nos choix énergétiques ne peuvent pas se faire à la pièce, sans considération des choix qui s’offrent à nous, au cas par cas, et sans cadre légal approprié. Ils ne peuvent pas se faire non plus en faisant fi de la volonté populaire et sans considération pour nos engagements en matières de protection de l’eau et de luttes aux changements climatiques. Il est temps que le gouvernement se mette à travailler à l’avancement du Québec sur la voie du développement durable plutôt que de s’appliquer, comme il semble le faire présentement, à accommoder l’industrie gazière», a conclu André Bélisle.
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Source: l'AQLPA