Le gaz de schiste est un gaz emprisonné entre les couches d’une pierre nommée « schiste ». L’extraction de ce gaz non-conventionnel est possible grâce à la fracturation hydraulique, qui consiste à injecter de l’eau et des produits chimiques sous haute pression, dans les entrailles du schiste, afin de le fracturer et libérer les molécules de gaz emprisonnées.
Position de l'AQLPA
L’AQLPA est active sur la question du gaz de schiste depuis 2008. Dès 2009, elle déposait une demande de moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste* au Québec. Les inquiétudes de l’AQLPA portent sur :
- les impacts sur l’air, l’eau, les sols et sur le climat;
- l’insuffisance de l’encadrement réglementaire relatif à la prospection de gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent;
- et l’éloignement du gouvernement de ses propres objectifs, notamment en matière de lutte aux changements climatiques.
L’AQLPA croit que la santé, la sécurité et la possibilité de vivre en toute quiétude doivent avoir priorité sur une production énergétique dont il n’est pas prouvé hors de tout doute qu’elle soit sécuritaire, ni qu’elle répond à un besoin réel de la population du Québec.
* La technique de fracturation hydraulique utilisée pour l’extraction du gaz de schiste est également utilisée pour le pétrole de schiste. Au cours de l’année 2012, le pétrole de schiste s’est ajouté au libellé et aux actions de ce dossier.
Situation actuelle
De 2007 à 2012, le gouvernement du Québec a émis de nombreux permis de prospection de gaz de schiste couvrant la quasi-totalité des zones habitées de la vallée du Saint-Laurent. On s’attend à ce que, suite à cette prospection, des demandes de permis d’exploitation permanente soient logées. 20 000 puits pourraient ainsi être forés d’ici 2020 si des mesures législatives ne sont pas mises en place.
Les audiences du BAPE de l’automne 2010 ont mis en lumière des nombreuses failles dans cette nouvelle filière énergétique, tant au plan financier qu’environnemental et social. Au début 2011, le BAPE a publié son rapport, qui reprend la plupart des recommandations de l’AQLPA.
Une évaluation environnementale stratégique (ÉES), contestée par plusieurs groupes, a été lancée en mai 2011. Le rapport final de l’ÉES remis en janvier 2014, il a été rendu public le 17 février. L'ÉES calcule confirme que l'exploitation du gaz de schiste à grande échelle aboutirait à une augmentation des GES de 23% sur 25 ans. Mais l'AQLPA a dénoncé publiquement le fait que cette évaluation s'appuie sur un potentiel de réchauffement planétaire du méthane devenu caduc depuis la réévaluation à la hausse du rapport du GIEC 2013. L'AQLPA a demandé un rectificatif et de refaire les calculs sur cette nouvelle base..
Le 15 mai 2013, le gouvernement québécois a déposé un projet de loi interdisant certaines activités destinées à rechercher ou à exploiter du gaz naturel dans le schiste des basses-terres du Saint-Laurent. Ce projet de loi ne concerne toutefois pas le pétrole de schiste ni les territoires autres que ceux des basses-terres du Saint-Laurent.
Mobilisation citoyenne au Québec
L’AQLPA a initié la mobilisation dès 2009 alors que le gouvernement du Québec hésitait à soumettre l’industrie à davantage de règlementations environnementales. Un réseau de groupes citoyens formés dans la foulée de cette mobilisation maintient encore aujourd’hui la pression pour l’obtention d’un véritable moratoire.
Plus de 100 comités locaux travaillent bénévolement, afin de sensibiliser leurs concitoyens aux enjeux de cette industrie sur leur territoire. Pour trouver votre comité ou en démarrer un, consultez le site du Regroupement Gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RGSVSL).
Mouvement mondial d’opposition à la fracturation hydraulique
Réunis à Rio de Janeiro le jeudi 22 Juin 2012 durant le Sommet des Peuples, les militants et organisations engagés dans le monde entier dans la lutte contre les gaz et huile de schiste, le gaz de houille et les schistes bitumineux, dont l’AQLPA, ont affirmé de manière déterminée leur opposition à toutes formes d’extraction des gaz et huile de schiste et à l’utilisation de la fracturation hydraulique et aux autres techniques d’extraction apparentées comme l'utilisation du sable de fracturation, ce sur l’ensemble de leurs territoires.
Les organismes ont décrété la tenue d’une journée mondiale d’opposition à la fracturation, dont la première édition a eu lieu le 22 septembre 2012. Cette année, la journée de mobilisation est planifiée pour le19 octobre 2013.
CONFÉRENCE
L'AQLPA offre une conférence sur le gaz de schiste (et autres énergies fossiles) et l'alternative du Biométhane.
Contactez nous pour demander une présentation dans votre secteur :
581-371-8761 / info@aqlpa.com
Communiqués, articles et publications de l'AQLPA
- Communiqués et articles de l’AQLPA portant sur le gaz et pétrole de schiste.
- Publications de l’AQLPA portant sur le gaz et pétrole de schiste.
Information supplémentaire (pages suivantes)
- Gaz de schiste – définition
- Fracturation hydraulique – définition
- Impacts sur l'environnement
- BAPE 2010 - Développement durable de l'industrie du gaz de schiste au Québec
- ÉES 2012 - Évaluation environnementale stratégique
- Documents et études sur le gaz de schiste
Liens pertinents
- Dossier Gaz de schiste - IRIS
- Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste
- Regroupement interrégional sur le gaz de schiste dans la vallée du st-laurent (RIGSVSL)
- Dossier Énergies fossiles - Le Devoir
- Dossier Gaz de schiste - Radio-Canada
- Dossier Gaz de schiste - La Presse
- Dossier Gaz de schiste - Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE)
- FracTracker – Exploring data, sharing perspectives and mapping impacts of the oil and gas industry
Groupes citoyens :
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