SIGNEZ : Declaration de Varsovie sur le Transport à faible émission de carbone
Un message du comité organisateur de la Journée du Transport 2013
Nous sollicitons votre appui pour la Déclaration de Varsovie sur le Transport et le développement durable à faible émission de carbone, qui sera adoptée lors de la Journée Transport 2013 (transports day.org) le 17 novembre 2013 à Varsovie.
La Déclaration de Varsovie contient des recommandations sur la manière de renforcer l'intégration du transport durable à faible émission de carbone dans le processus de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), en particulier dans le nouvel accord mondial sur le changement climatique.
Les négociations sur le nouvel accord sur le climat ont débuté suite à un accord obtenu pour la Plateforme de Durban pour une action renforcée, à Durban en Afrique du Sud en 2011, où la communauté internationale a décidé d'élaborer un nouvel accord mondial sur le changement climatique.
Ce document a été rédigé par un comité restreint présidé par Michael Replogle de l’Institut pour une politique sur le transport et le développement (ITDP). Il a été développé à travers un processus de collaboration des représentants du transport durable et des institutions de développement du monde entier.
Dès son adoption, la Déclaration de Varsovie sera envoyée à la directrice exécutive de la CCNUCC, Mme Christiana Figueres, et au Secrétariat de la CCNUCC, aux points focaux nationaux et aux présidents des principaux groupes de négociation le lundi 18 novembre 2013.
La Déclaration sera envoyée à la presse et diffusée au cours de possibles événements parallèles sur le transport durable qui auront cours lors des 2 semaines de la Conférence des parties 19 (COP-19).
La Déclaration de Varsovie sera également largement diffusée au sein de la communauté internationale en cohérence avec le développement d'un objectif de développement durable et de l'entrée de SLoCaT Partnership on Sustainable Transport (SLoCaT) dans le Groupe de travail ouvert, dès janvier 2014.
Nous demandons au plus grand nombre de groupes possible de donner leur appui organisationnel à la Déclaration de Varsovie. Ils peuvent l’appuyer officiellement en allant sur: https://www.surveymonkey.com/s/warsaw-declaration
Il est également possible pour les individus de signer la Déclaration de Varsovie. Nous espérons que plusieurs d'entre vous et de vos collègues exprimeront leur soutien individuel.
Nous avons l'intention d’utiliser la Déclaration de Varsovie intensivement dans nos futures activités de sensibilisation sur les transports et les changements climatiques. Il est donc important d'obtenir un large soutien à la Déclaration de Varsovie. Nous demandons à toutes et tous de diffuser largement la Déclaration de Varsovie et d’encourager une large diversité d'organisations et de particuliers à l’appuyer.
Voici le texte intégral de la Déclaration de Varsovie:
Déclaration de Varsovie sur le transport et le développement durable à faible émission de carbone dans le cadre de la Journée des transports, 17 novembre 2013.
Nous, soussignés, qui sommes des représentants de pays, provenant des gouvernements, des organisations internationales, des organismes bilatéraux et multilatéraux, de la société civile, des entreprises, d’organismes de recherche, et participants réunis à la JOURNÉE TRANSPORTS 2013 à Varsovie, en Pologne, le 17 novembre 2013, affirmons par la présente notre soutien à la Déclarationsuivante afin d’orienter le monde rapidement vers des transports terrestres plus durables à faibles émissions carbone.
1. Nous réaffirmons et nous cherchons à poursuivre le travail accompli lors de déclarations antérieures sur le transport durable à faible émission de carbone, entre autres la Déclaration d'Aichi (2005), la Déclaration de Bellagio (2009), la Déclaration d'Amsterdam (2009), la Déclaration de Bangkok (2010), la Déclaration de Bogotá (2011), et la Déclaration de Bali (2013), appuyés par les participants aux forums régionaux et réunions asiatiques et latino-américaines de l’Est sur les transports, la santé et l'environnement, ainsi que la Déclaration de Bellagio (2009).
2. Nous notons l'augmentation continue et rapide des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des transports dans le monde entier, les prévisions d’une nouvelle hausse significative de véhicules automobiles privés ainsi que de transport de fret, et donc de la nécessité de renforcer l'ensemble des politiques actuelles et des programmes d'investissement par les Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour réduire les émissions de CO2 et de noir de carbone émis par les transports terrestres.
3. Nous appelons donc les parties à développer et à renforcer les instruments politiques appropriés, les incitatifs financiers, les capacités institutionnelles et les stratégies de gouvernance pour promouvoir le transport terrestre durable à faible émission de carbone comme faisant partie du cadre international évolutif tant pour l'atténuation que pour l’adaptation aux changements climatiques.
4. Nous demandons que les parties prennent acte de la possibilité d'un excellent rapport coût-efficacité ou, dans certains cas, des coûts négatifs nets découlant des réductions d'émissions du secteur des transports terrestres, par des approches intégrées qui offrent des avantages pour l'environnement tout en soutenant fortement le développement durable, la prospérité partagée et une plus grande équité. Nous avons surtout remarqué que les femmes et les jeunes sont actuellement défavorisés face à l'accès aux options de transport durable.
5. Nous demandons aux Parties d’adopter une approche intégrée, de faire la promotion du transport durable respectueux de l'environnement, de réduire fortement les émissions de carbone en cohérence avec le scénario du 2°C de réchauffement de la planète, et de concrétiser les co-bénéfices significatifs et largement diffusés, lesquels sont indispensables à l’atteinte des objectifs globaux de développement durable (ODD). Il s'agit notamment de :
- a. Réduire le nombre de décès et de blessures causés par les accidents de la route et améliorer la santé humaine en réduisant les émissions atmosphériques nuisibles et les bruits nocifs.
- b. Élargir l'accès à l'emploi, aux marchés, à la santé, à l'éducation, à l'eau potable, et à d'autres services essentiels à l'élimination de l'extrême pauvreté par des transports plus durables.
- c. Réduire les impacts économiques négatifs de la congestion routière et augmenter la fiabilité de l’accès au transport durable, stimuler l'efficacité et la croissance économique durable.
- d. Réduire le fardeau des dépenses mondiales nécessaires pour les infrastructures routières de transport, les véhicules motorisés et les carburants et l'élimination des subventions aux combustibles fossiles, tout en soutenant la croissance démographique et les activités économiques. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que des économies potentielles de 20 milliards de dollars US en dépenses d'infrastructure et de 30 milliards de dollars US en dépenses de véhicules et de carburant peuvent être atteintes d'ici 2050 en réorientant le transport terrestre vers une trajectoire de croissance plus durable, à faible émission en carbone, grâce à l'amélioration des transports publics et non motorisés, du fret et sa logistique, de la demande de transport et de la gestion du système, ainsi que de l’accès pour les personnes pauvres et/ou handicapées.
6. Nous encourageons les Parties et d'autres acteurs à faire progresser les travaux sur les liens entre les transports, l’énergie et les émissions de carbone. Cela nécessitera des stratégies plus efficaces de transport à faible émission de carbone, soutenues par le financement requis, le renforcement des capacités et de nouveaux mécanismes pour promouvoir le transfert rapide des technologies liées à ce nouveau paradigme de transport à faible émission de carbone. Des transports rentables à faible émission de carbone ou même les stratégies de transport sans émission de carbone peuvent être structurés via la « Nationally appropriate Mitigation Actions (NAMA) » et assurer un développement durable des systèmes de transport résilients face au climat.
7. Nous encourageons les membres des Parties de la COP-19 à agir rapidement pour assurer des progrès à court terme :
- a. Renforcer les engagements des pays développés quant à leur réduction des GES avant 2020 pour le secteur des transports terrestres;
- b. Encourager et soutenir les pays en développement dont les efforts sont orientés sur des stratégies et des plans de développement durable;
- c. Explorer les moyens de renforcer les incitatifs financiers, y compris les NAMA et autres moyens de mise en œuvre, pour débloquer le potentiel d'atténuation, réduire le noir de carbone, répondre aux besoins d'adaptation et redresser les mécanismes classiques de financement du climat qui ont été sous-utilisés dans le secteur des transports terrestres;
- d. Afficher un appui solide pour des mesures complémentaires qui sont prises au sein d'autres instances multilatérales afin de réduire les émissions, spécialement pour éliminer les subventions aux combustibles fossiles, améliorer l'efficacité des véhicules, éliminer les HFC, réduire les émissions provenant de l'aviation internationale et du transport, et développer des objectifs de développement après 2015 qui appuieront des stratégies de développement du transport durable à faible émission de carbone, incluant le Sommet sur le climat du Secrétaire général de l'ONU prévu pour septembre 2014.
- e. Fournir un financement à long terme du mécanisme de la technologie et duClimate Technology Centre and Network (CTCN) et appuyer la préparation des Évaluations des besoins technologiques et des cartes routièresqui provoqueraient les plus grandes et les plus rapides réductions durables d’émissions. Convenir d'un processus qui fournirait en 2015 un plan d'action mondial de la technologie pour le transport terrestre.
8. Nous appelons les Parties à veiller à ce qu’au sein du cadre après-2015 sur le climat, il y ait des incitatifs appropriés (financiers et autres) qui garantiront que le transport joue un rôle de premier plan dans les objectifs nationaux d'émission de GES, dans les stratégies de développement à faibles émissions de carbone, dans le NAMA, le transfert de technologie et d'autres possibilités pour faire face aux émissions croissantes de transports terrestres.
Nous affirmons la nécessité d'un accord sur le climat 2015 global et ambitieux, qui réalise pleinement le potentiel d'atténuation du secteur des transports terrestres, réduisant les émissions de CO2 et de noir de carbone sans compromettre le rôle du secteur des transports dans le développement.
Nous déclarons notre engagement à travailler ensemble à la réalisation sécuritaire, propre, fiable et à un accès abordable pour tous et nous nous commettons face à cette Déclaration de Varsovie sur le Transport et le développement durable à faible émissions de carbone.