Pétrole de schiste et sables bitumineux : l’AQLPA et Greenpeace s’inquiètent des propos du ministre
Saint-Léon-de-Standon, le jeudi 23 mai 2013 - L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Greenpeace ont réagi aux déclarations du ministre du Développement durable, de l’environnement, de la Faune et des Parcs du Québec, rapportés ce matin dans un article du journal Le Devoir et qui indiquaient que les entreprises pétrolières seront « partenaires » avec le ministère de l’Environnement, qu’il est hors de question de freiner le processus de fracturation pour l’exploration du pétrole de schiste en Anticosti et qu’il n’est pas question d’inclure de réflexion sur l’impact de l’exploitation des sables bitumineux dans l’évaluation environnementale québécoise du projet d’inversion du pipeline 9B d’Enbridge.
L’AQLPA et Greenpeace tiennent à rappeler au gouvernement du Québec que les projets pétroliers discutés présentement chez nous en termes d’importation et de production auraient de sérieuses conséquences environnementales qu’on ne peut banaliser. De plus, la population du Québec a clairement signifié à maintes occasions sa volonté de voir le Québec agir de façon responsable face aux grandes problématiques environnementales.
Pour André Bélisle, président de l’AQLPA, «c’est le monde à l’envers ! Nous sommes stupéfaits. Le ministre de l’Environnement doit assurer le respect de nos engagements en matière de lutte au smog, aux pluies acides et au réchauffement planétaire. Nous croyons que le ministre Blanchet fait fausse route en accompagnant les compagnies pétrolières dans l’augmentation radicale de la production et de l’utilisation du pétrole et ses sous-produits qui sont à la source des problèmes que nous venons d’énumérer.»
Selon Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace, «l’exploration et l’exploitation du pétrole de schiste présentent les mêmes risques que celles des gaz de schiste. Nous ne devrions pas mettre en péril le climat, l’air, et l’eau en se précipitant pour exploiter des énergies sales alors que les solutions vertes existent. Aussi, si le ministre n’a pas l’intention d’inclure de réflexion sur l’impact de l’exploitation des sables bitumineux dans l’évaluation du projet d’inversion du pipeline 9B d’Enbridge, il doit préciser où et quand il le fera. Québec ne peut jouer à l’autruche, une véritable évaluation environnementale exige de regarder l’ensemble du cycle de vie du pétrole, incluant les impacts liés à sa production. »
Les groupes demandent également au ministre de préciser sa pensée lorsqu’il mentionne que « l’opposition à l’arrivée de pétrole des sables bitumineux au Québec est davantage philosophique ». Les données scientifiques sur les impacts des changements climatiques et les impacts de l’exploitation des sables bitumineux sont des plus concrètes et sont indéniables.
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Source
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
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Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace
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