L’AQLPA appuie la société civile internationale qui s’oppose à la fracturation hydraulique
Rio, Brésil, 22 juin 2012 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) appuie vivement la déclaration du groupe contre la fracturation hydraulique émanant du Sommet des peuples à Rio, en parallèle des événements de RIO+20. Cette déclaration affirme avec détermination son opposition catégorique face à toute extraction de gaz de schiste et de pétrole de schiste et à toute utilisation de la fracturation hydraulique.
Au Québec, la population s’est mobilisée comme jamais auparavant, multipliant les comités citoyens, les séances d’information, les manifestations, la signature de milliers de lettres de refus d’accès aux terres, etc. L’AQLPA a sonné l’alarme au Québec en 2009, a participé aux consultations publiques, a soutenu les comités citoyens et continue de faire pression sur le gouvernement du Québec. Pour Patrick Bonin, directeur climat-énergie, présent à Rio, « Face à l'irresponsabilité évidente des gouvernements et des compagnies, il est rafraîchissant de voir que la société civile s'organise, renforce des liens et développe des alliances essentielles à une véritable convergence des forces. Les populations et les groupes environnementaux et sociaux de partout à travers le monde se sentent menacés par les gaz de schiste et la fracturation et ont décidé de ne pas se laisser imposer un modèle de développement dont ils ne veulent pas. L'avenir est ailleurs ».
L’exploitation du gaz de schiste au Québec est une démonstration patente d’une mauvaise gestion des ressources par l’État. Sans même avoir vérifié s’il y avait des enjeux environnementaux, sociaux et économiques, le gouvernement Charest avait, avant le soulèvement populaire, distribué les terres et souhaité y voir exploitée une ressource fossile qui, de par son mode d’extraction, coûterait infiniment plus cher en santé, infrastructures et en assainissement de l’air et de l’eau, que les pauvres redevances qu’il en retirerait.
Aujourd’hui, l’AQLPA s’engage à renforcer ses liens avec les acteurs internationaux de la société civile pour que cette industrie indigne cesse, partout dans le monde. « C'est avec plaisir et solidarité que l'AQLPA participera à une stratégie mondiale d'opposition à une telle absurdité. Face au réchauffement planétaire, nous devons abandonner les combustibles fossiles, pas chercher à en augmenter l'utilisation et surtout pas avec des énergies encore plus sales » affirme André Bélisle, président de l’organisme.
- 30 –
CONTACTS
Sur place à Rio
Patrick Bonin, directeur climat-énergie +55 (21) 84 14 24 91. Cell : 514-594-1221.
ou par Skype au pseudonyme : citoyenbonin
Au Québec
André Bélisle, président AQLPA
T 418-642-1322 poste 223 / C 418-386-6992 / andre.belisle@aqlpa.com
Déclaration des comités contre la fracturation
réunis au Sommet des Peuples
Rio de Janeiro, le 22 juin 2012
Pour un avenir sans fracturation !
Réunis à Rio de Janeiro le jeudi 22 Juin 2012 durant le Sommet des Peuples, nous, les militants et organisations engagés dans le monde entier dans la lutte contre les gaz et huile de schiste, le gaz de houille et les schistes bitumineux, (France, Espagne, États-Unis, Canada, Québec, Australie, Nouvelle-Zélande…), affirmons de manière déterminée notre opposition à toutes formes d’extraction des gaz et huile de schiste et à l’utilisation de la fracturation hydraulique et aux autres techniques d’extraction apparentées comme l'utilisation du sable de fracturation, ce sur l’ensemble de nos territoires.
Comme l’indiquent de nombreux exemples aux États-Unis, au Canada, en Grande Bretagne et ailleurs, l'exploitation du gaz de schiste a donné lieu à d'innombrables cas de pollution chimique et toxique, de violations des droits de l'homme, avec des conséquences sanitaires pour les populations, le gaspillage de l'eau potable, la destruction des terres, des tremblements de terre, les polluants atmosphériques dangereux conduisant à une mauvaise qualité de l'air et de grandes émissions de gaz à effet de serre.
Dans le but de faire face à la crise énergétique, les gaz et huile de schiste, quelque soit la technique d’extraction, sont promus en tant que combustibles de transition à faible intensité de carbone : c’est l'une des «fausses solutions» de l'économie verte !
Nous rejetons les gaz de schiste et de houille, ainsi que l’huile de schiste, ici et partout, aujourd'hui et demain.
Nous devons considérablement réduire notre dépendance à l'égard des sources d’énergies sales et non renouvelables et appeler nos gouvernements à investir massivement dans l'efficacité énergétique et à soutenir le développement d’énergies alternatives propres et renouvelables.
Suite aux mobilisations de la société civile, en particulier les manifestations et revendications des populations locales les plus directement concernées, la victoire a été acquise à travers le monde avec l’interdiction de la fracturation hydraulique dans des dizaines d'endroits sur notre planète.
Afin de multiplier ces mobilisations, nous nous engageons à :
- Renforcer la coordination de nos actions au niveau international;
- Renforcer les alliances et la solidarité entre les mouvements internationaux, nationaux et locaux;
- Travailler, à l’échelle internationale, sur un processus qui maintiendra les auteurs de la fracturation juridiquement responsables;
- Coordonner un calendrier mondial;
- Construire une journée de mobilisation internationale et soutenir toutes les journées d'action nationales contre la fracturation.
Signataires à Rio de Janeiro :
Gabriella Zanzanaini (Food & Water Europe), Maxime Combes (Attac France), Samuel Martin-Sosa (Ecologistas en Accion, Spain), Vincent Espagne (Collectif Plaines du Languedoc, France), Darcey O’Callaghan (Food & Water Watch, USA), Jacqueline Balvet (ATTAC France), Terran Giacomini (Friends of the Earth Canada), Terisa Turner (Friends of the Earth Canada, Ecosocialist Horizons), Patrick Bonin (Association Québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique – AQLPA, Québec) Antonelle Risso, Mariann Lloyd-Smith (National Toxics Network, Australia), Fanny Simon (Aitec, France), Juliette Renaud (Amis de la Terre, France), ACSUR-Las Segovias (Spain), OMAL (Spain), Ekologistak Martxan (Basque Country), ISF (Spain), Alianza "¿Economía Verde? ¡Futuro imposible!" (Spain), Polaris Institute (Canada), Shiney Varghese (Institute For Agriculture and Trade Policy, IATP, USA), Michel Lambert (ALTERNATIVES, Canada), Nathalie Seguin (Freshwater Action Network), Beatrice Olivastri (Friends of the Earth Canada, Canada), Elizabeth Peredo Beltran (Campaña Octubre Azul, Bolivia), Antonio Tricarico (Re:Common, Italy), Mary Church (Friends of the Earth Scotland, UK), Romain Porcheron (Friends of the Earth, France), Hector de Prado (Amigos de la Tierra, Spain) Paul de Clerk (Friends of the Earth Europe), Rebecca Sommer (Earth Peoples International), René Lachapelle (Groupe d'économie solidaire du Québec – GESQ, Québec), Diego di Risio (Observatorio Petrolero Sur, Argentina)
Personnalités et organisations soutenant la déclaration :
Dr. Kathleen Burns (Sciencecorps, USA), Ted Schettler (Science and Environmental Health Network, USA), Alberto Zoratti (Fairwatch, Italy), Dr Meriel Watts (Pesticide Action Network, Aotearoa New Zealand), Judith Robinson (Environmental health Fund, USA), Divine Ntiokam, Cameroon, Morna Cornell (Centre for Infectious Disease Epidemiology & Research, South Africa), Ko van Huissteden (Stichting Schaliegasvrij Nederland, the Netherlands), Gary Cranston (Climate Justice Aotearoa, New Zealand), Soumya Dutta (Beyond Copenhagen Collective, India), Vijay Pratap (South Asian Dialogues on Ecological Democracy, India), Ajay Jha (Public Advocacy Initiative for Rights & Values in India), Marion Heap (University of Cape Town, South Africa), Ian Perrin (www.fractual.co.za - South Africa), Carl Piper (Heaven or sHell, Sweden), (Climate Justice Taranaki, New Zealand), Richard Moore (Los Jardines Institute, USA), Ted Glick (Chesapeake Climate Action Network, USA), Paul Kaufman (Green Faith, USA), Georgina Shanley (CURE- Citizens United for Renewable Energy, USA), (Harmony with our Planet, USA) Maya van Rossum (Delaware Riverkeeper Network, USA) Judy Braiman (Empire State Consumer Project, Inc., USA), Serge Fortier, Regroupement interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent (RIGSVSL), Mike Buckthought (Ecology Ottawa, Canada) Lucie Sauvé (Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste au Québec et Centre de recherche en éducation relative à l'environnement et à l'écocitoyenneté de l'UQAM), Karen Tam Wu (ForestEthics, Canada), Christian Simard (Nature Québec), Johanne Dion (Fondation Rivières, Canada), Les Ami(e)s du Richelieu, Canada, Mikael Rioux (Échofête, Canada), Michel Fugère (Mouvement vert Mauricie, Canada), Philippe Giroul (Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire - MSQN), Martin Poirier et Stéphane Poirier (NON à une marée noire dans le St-Laurent, Québec), Amanda Nesheiwat (New Jersey Sustainable Collegiate Partners, USA), Lois Marie Gibbs (Center for Health, Environment & Justice, USA), Clare Donohue (Sane Energy Project, USA), Dana Patterson (Edison Wetlands Association, USA), Wanda Guthrie (Environmental Justice Committee, USA)