Le Service budgétaire du Lac-St-Jean-Est s'entête à s'opposer aux inspections des véhicules
Saint-Léon-de-Standon, le 23 mai 2012. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) se désole de constater que le Service budgétaire du Lac-Saint-Jean-Est s’entête à percevoir le programme d’inspection obligatoire et d’entretien des véhicules automobiles (PIEVA) comme une attaque aux personnes moins bien nanties.
L’AQLPA estime que le projet de Loi 48 est au contraire un processus bénéfique pour les personnes à plus faible revenu et de la classe moyenne, et ce, tant au niveau économique qu’environnemental. Rappelons que le projet de Loi 48, dans un premier temps, prévoit que lors de la revente d’un véhicule de 8 ans et plus, le vendeur aura l’obligation de le faire inspecter et celui-ci devra être conforme aux normes environnementales. D’ailleurs, malgré le dépôt du mémoire en défaveur du projet de loi 48, la représentante du Service budgétaire, Sophie Racine, a modifié significativement sa position lors de la comparution en commission parlementaire en reconnaissant que le projet de loi est bénéfique pour les moins bien nanties dans sa forme actuelle. Il apparait donc clairement que le communiqué du Service budgétaire est très inexacte malheureusement.
Rappelons qu’un entretien rigoureux des véhicules assure leur longévité et permet aux propriétaires de diminuer leurs impacts environnementaux tout en réalisant des économies. Dans la plupart des cas, les défaillances décelées lors d’une inspection sont provoquées par une gestion du moteur inefficace ce qui engendre une augmentation des émissions polluantes, mais aussi une surconsommation de carburant. Ces propriétaires voient leurs factures d’essence augmenter d’au moins 15 % selon CAA Québec. De plus, certaines pièces peuvent s’user prématurément, entrainant des réparations couteuses. Le véhicule perd ainsi de la valeur en vue d’une revente, dans l’éventualité où ce manque d’entretien permette tout de même une telle revente. Un programme d’inspection vise justement à ce que les propriétaires voient au bon entretien des véhicules de façon à ce que ces véhicules durent plus longtemps et en bon état. Bref, il s’agit d’investir un dollar pour en épargner deux. Cela a pour effet d’augmenter le nombre de voitures âgées en bon état et disponibles pour les acheteurs qui n’ont pas les moyens de se payer un véhicule plus récent. Ces avantages feront réaliser des économies qui iront la plupart du temps au-delà des frais encourus pour la réalisation des inspections.
Le Service budgétaire propose d’investir davantage dans les services de transport en commun et collectifs. L’AQLPA approuve cette recommandation, mais considère que cette mesure ne sera pas suffisante pour diminuer l’impact environnemental généré par le parc automobile qui contribue à plus de 34% de la pollution atmosphérique produite au Québec. De plus, l’AQLPA suggère au Service budgétaire de proposer au gouvernement des mesures d’atténuation pour les familles ou personnes à faible revenu telles que celles existant sous d’autres juridictions. Ces mesures d’atténuation (plafond au montant des réparations, permis de circuler durant un certain temps, aide monétaire ou déduction d’impôt, etc.) limitent peut-être à court terme les impacts environnementaux bénéfiques des programmes, mais donnent une chance aux personnes concernées de graduellement s’ajuster. Il est également démontré qu’à moyen ou long terme, ces programmes atteignent leurs objectifs, même avec la mise en place de mesures d’atténuation.
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Source :
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
Louise Lévesque, directrice des communications
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