Augmentation plus qu’inquiétante des GES en 2010 au Canada
Saint-Léon-de-Standon, le 11 avril 2012 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) est extrêmement préoccupée de voir que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté au Canada entre 2009 et 2010 alors qu’il est impératif qu’elles diminuent drastiquement. Encore une fois, le développement des sables bitumineux vient annuler tous les efforts déployés par certaines provinces et rien ne laisse présager une inversion de cette tendance destructrice.
Selon le président de l’AQLPA, André Bélisle, « la sortie du Ministre Kent est une tentative de diversion qui ne trompera personne. Le Canada n’assume pas ses responsabilités de réductions des émissions de GES et même s’il change les règles de calcul, il méprise toujours le Protocole de Kyoto et son esprit. » Avec des émissions se situant en 2010 à 17 % au-dessus des niveaux de 1990, le Canada est à des années-lumière de l’objectif de Kyoto qui est de moins 6% (versus 1990) pour la moyenne des années 2008 à 2012.
Pour Patrick Bonin, directeur climat-énergie, « le ministre Kent vit sur une autre planète lorsqu’il considère qu’une augmentation des GES en 2010 est une bonne progression. Lorsqu’il augmente ses émissions au lieu de les réduire significativement, le Canada fait partie du problème et non de la solution ».
Pour l’AQLPA, cette augmentation de 0,25% en 2010 est également préoccupante du fait que le gouvernement Harper souhaite doubler et éventuellement tripler la production de pétrole en provenance des sables bitumineux d’ici 2020. Il importe d’ailleurs de rappeler que, pour une 2e année consécutive, le gouvernement Harper a soustrait de son inventaire les émissions en provenance des sables bitumineux. L’abandon du Protocole de Kyoto par le Canada sans proposer de solutions de rechange est aussi extrêmement préoccupant.
L’ALQPA rappelle que le Canada n’a toujours pas de plan pour atteindre sa cible de réduction de GES pour 2020 ou prendre le virage vers une économie faible en carbone. Cette cible est d’ailleurs parmi les moins ambitieuses au monde (l’équivalent d’environ +3% versus 1990) et loin de ce que nous recommandent les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) si l’on souhaite éviter les impacts catastrophiques des changements climatiques, soit des réductions de l’ordre de -25 à -40% versus 1990 pour les pays industrialisés.
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Source :
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
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