L'institut Pembina publie un rapport sur les conséquences climatiques de l'oléoduc Énergie Est
Saint-Léon-de-Standon, 6 février 2014 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Greenpeace soulignent la publication d’un important rapport de L’Institut Pembina portant sur les impacts dévastateurs qu’aurait la mise en place de l’oléoduc TransCanada Énergie Est sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet oléoduc transporterait 1,1 million de barils de pétrole par jour en provenance de l’Ouest, ce qui en ferait le plus important d’Amérique du nord.
- L’Institut Pembina montre qu’il dégagerait autant de GES que 7 millions de véhicules soit 40% plus de véhicules que les 4.4 millions de voitures sur les routes du Québec en 2012.
- Que l’oléoduc dégagerait l’équivalent de 32 millions de tonnes (Mt) de dioxyde de carbone par année soit plus que le total des émissions du secteur du transport routier au Québec en 2010 (27.4 Mt).
- Ce volume représenterait près de 40% de la totalité des émissions de CO2 du Québec en 2011 qui s’élevaient à 82,5Mt.
«Les chiffres montrent clairement que le Québec ne peut que refuser de laisser passer cet oléoduc sur son territoire si le gouvernement est sérieux dans sa volonté de diminuer les émissions de GES » affirme Alain Brunel, directeur climat-énergie de l’AQLPA. «L’augmentation des GES liée au projet Énergie Est annulerait tous les gains faits par le Québec et une fois construite, l’infrastructure serait opérationnelle pendant au moins 60 ans. Le Québec a une position stratégique unique qui lui permettrait, s’il le voulait, de ralentir l’emballement climatique vers lequel les pétrolières et le Canada de Stephen Harper entraînent le monde» ajoute Alain Brunel.
Selon Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace, « Énergie Est sera un cancer pour le climat planétaire car il permettra l’expansion des sables bitumineux et menacera l’eau potable de millions de personnes. S’il refuse de rejeter immédiatement ce projet, le gouvernement du Québec devra au moins suivre l’exemple de l’Ontario et mener sa propre évaluation environnementale qui considèrera l’impact climatique de ce projet.»
«Nous saluons et félicitons L’Institut Pembina pour son travail. Ce rapport confirme ce que dévoilait le document Ce que vous devez savoir sur la venue du pétrole de l’Ouest au Québec, publié en septembre dernier par l’AQLPA et Greepeace. Face à ces informations, le Québec doit assumer ses responsabilités légales en respectant son engagement à réduire ses émissions de 20% (par rapport à 1990) d’ici 2020 et le gouvernement en place doit agir de façon à respecter son engagement public d’une réduction de 25% des émissions de GES. Pour cela, Québec doit refuser le passage de cet oléoduc sur son territoire et démontrer audace et détermination pour faire notre part dans la lutte au réchauffement planétaire et aux bouleversements climatiques qui y sont associés en présentant au plus vite un plan responsable et efficace de réduction des GES» déclare André Bélisle, président de l’AQLPA.
Liens Pertinents
RAPPORT DE L’INSTITUT PEMBINA
Communiqué de L’Institut Pembina (version française)
Rapport de L’Institut Pembina : Climate Implications of the Proposed Energy East Pipeline
RAPPORT AQLPA-GREENPEACE
Communiqué AQLPA-Greenpeace émis lors de la publication de leur rapport
Rapport AQLPA-Greenpeace Ce que vous devez savoir sur la venue du pétrole de l’Ouest au Québec
Sommaire du rapport AQLPA-Greenpeace
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Source
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
Louise Lévesque, directrice des communications
T 418-642-1322 poste 294 / C 418-264-5575 / louise.levesque@aqlpa.com
Contacts
André Bélisle, président AQLPA
T 418-642-1322 poste 223 / C 418-386-6992 / andre.belisle@aqlpa.com
Alain Brunel, directeur climat-énergie AQLPA
C 514-835-3402 / alain.brunel@aqlpa.com
Patrick Bonin, responsable campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada
C 514-594-1221 / patrick.bonin@greenpeace.org