Bourse du Carbone : l’AQLPA souhaite la bienvenue à l’Ontario et demande à Québec d’agir résolument dans le transport
Saint-Léon-de-Standon, 13 avril 2015 - L’Ontario a finalement décidé de joindre le Québec et la Californie dans leur Système de plafonnement et d’échanges de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE) communément appelé bourse carbone. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) se réjouit de cette annonce faite à la veille de la rencontre des premiers ministres provinciaux du Canada portant sur le climat et au surlendemain de la magnifique Marche Action Climat qui a réuni un record de 25 000 manifestants dans les rues de Québec.
« Nous souhaitons la bienvenue à l’Ontario! C’est une excellente nouvelle car la viabilité de la bourse carbone était menacée à terme par la disparité des systèmes énergétiques et des poids économiques entre le Québec et la Californie, selon Alain Brunel, directeur climat énergie de l’AQLPA. L’arrivée de l’Ontario fait passer le bloc canadien à près de 50% du poids économique de la Californie et offre davantage d’options proprement canadiennes pour réduire les gaz à effet de serre. Avec la taxe carbone de la Colombie-Britannique, plus de 75% des Canadiens seront soumis à un dispositif de prix du carbone couvrant l’ensemble de leur économie. »
« Mais le Québec a pris du retard sur ses partenaires en matière de politiques de réduction des émissions liées au transport, un secteur qui totalise maintenant 45% de ses émissions de GES et qui semble hors de contrôle. Il doit donc appuyer sur l’accélérateur et mettre en place les moyens et soutenir les alternatives qui vont concrètement aider les Québécoises et les Québécois à réduire leurs GES liés au transport. Par exemple, investir de façon prioritaire dans les transports collectifs urbains et interurbains, voter une loi zéro émission et promouvoir l’électrification des transports, instaurer un système de bonus-malus sur les types de véhicules en fonction de leurs émissions ainsi qu’un programme d’inspection obligatoire des véhicules sont les actions minimales requises pour se mettre au niveau de nos partenaires de la bourse carbone dans le secteur transport », ajoute Alain Brunel.
«L’action commune Ontario Québec sur la réduction des gaz à effet de serre met à nouveau en relief la mauvaise foi du fédéral dans ce dossier, indique André Bélisle, le président de l’AQLPA. Le gouvernement conservateur a refusé de donner ses cibles de réduction à l’ONU comme il devait le faire au 31 mars en prétextant que les provinces n’ont pas communiqué leurs plans de réduction. Depuis 2006 Stephen Harper n’a pas arrêté de nous raconter des histoires, de faux fuyants en plates excuses, pour se défiler de ses responsabilités climatiques avec un seul objectif, celui de soutenir l’industrie pétrolière. Nous assistons à une nouvelle page de la négligence impardonnable de Stephen Harper à l’égard du climat. »
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Source
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
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Alain Brunel, directeur climat-énergie AQLPA
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