Plus de 100 scientifiques nord-américains renommés demandent un moratoire sur de nouveaux développements de sables bitumineux
Saint-Léon-de-Standon, 11 juin 2015 – La nouvelle a été peu reprise dans les médias francophones alors qu’elle est majeure : plus de 100 scientifiques nord-américains renommés, dont le prix Nobel d’économie Kenneth J. Arrow, 5 récipiendaires de l’ordre du Canada, 12 fellows de la Société Royale du Canada et 22 membres de l’Académie nationale des sciences des États-Unis demandent un moratoire sur le « développement de nouveaux projets de sables bitumineux et des infrastructures qui leur sont associées » afin notamment de préserver le climat. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) se réjouit vivement de cette prise de position sans concession de scientifiques réputés et indépendants qui rejoint ce que l’AQLPA et les groupes écologistes disent depuis longtemps.
Les scientifiques exposent 10 raisons « fondées sur la science » qui militent en faveur de ce moratoire. La première d’entre elles est : « L’expansion continue du pétrole bitumineux et des combustibles non conventionnels similaires, au Canada et au-delà, est incompatible avec la limitation du réchauffement climatique à un niveau auquel la société peut faire face sans dommages généralisés » (notre traduction).
« La science parle une nouvelle fois avec sagesse. La croissance des pétroles non conventionnels et des oléoducs qui y sont reliés est incompatible avec les exigences climatiques. Sur ce sujet, sauf rares exceptions, les partis politiques fédéraux et québécois sont affectés de schizophrénie climato-énergétique : ils disent vouloir agir pour le climat tout en appuyant sur l’accélérateur d’une exploitation pétrolière qui va amplifier des bouleversements climatiques déjà significatifs aujourd’hui. Les politiciens disent vouloir le progrès économique et soutiennent la croissance d’une activité qui conduit le monde à la ruine économique et sociale. Les politiques doivent cesser de manger dans la main du pétro-capital et se décider à agir résolument pour le 99% de la population. Cela impose un changement de cap énergétique radical pour la suite du monde. Québec ne pourra garder longtemps sa réputation internationale d’ange climatique s’il continue à financer l’exploration et demain l’exploitation du pétrole de schiste à Anticosti et à appuyer un projet comme l’oléoduc Énergie Est», affirme Alain Brunel, directeur climat énergie de l’AQLPA.
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Source
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
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