Plan de relance verte du Québec
Frampton, le 16 novembre 2020 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) commente le dévoilement du Plan de relance verte du gouvernement du Québec.
Dans le contexte d’extrême urgence de la crise climatique Québec fait dans les demies mesures et ne répond pas responsablement au défi climatique.
D’abord en ne proposant qu’une réduction de 37,5 % de nos émissions de gaz à effet de serre (GES), un effort vraiment insuffisant, François Legault écarte les demandes du Groupe d’experts intergouvernementaux sur le climat (GIEC), des scientifiques du climat et des groupes citoyens et environnementaux qui exigent des réductions de GES de 50 % pour 2030.
Pour atteindre son objectif visant à réduire de 29 millions de tonnes les émissions de GES québécois le Plan de relance verte propose une réduction de moins de la moitié de cet objectif au Québec soit 12 millions de tonnes ou 42 % et acheter des crédits carbones à l’étranger, en Californie principalement via la Bourse du carbone, pour combler la différence soit 58 %, pour notre économie et la création d’emplois ce serait mieux d’en faire plus au Québec.
QUÉBEC SOUFFLE LE CHAUD ET LE FROID
L’AQLPA est satisfaite de constater une volonté sérieuse dans le domaine de l’électrification des transports en imposant la fin de la vente de véhicules à essence et diésel pour 2035.
L’AQLPA reconnait et encourage une ambition plus convaincante en matière de production de gaz naturel renouvelable, GNR biogaz biométhane, doublant de 5 à 10 % l’objectif de production de GNR en 2030 bien que le potentiel de 60% de remplacement du gaz fossile par du GNR demeure tout à fait réalisable d’ici-là.
« Québec présente, entre-autres, deux actions vraiment intéressantes qui dans le contexte actuel ressemblent malheureusement à des demies mesure parce que le Premier ministre refuse encore de rejeter le projet d’usine de gaz liquéfié GNL Québec au Saguenay, il faut savoir que ce projet annulerait les efforts de réduction de GES au Québec, que resterait-il de nos efforts si GNL Québec voyait le jour ? De plus le Premier ministre continue à encourager l’étalement urbain, la construction de routes et la surexploitation de nos forêts ce qui limite gravement notre capacité à réduire plus responsablement des GES », déclare André Bélisle président de l’AQLPA.
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Source : Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
(418) 479-2185
Contact : André Bélisle, président
(418) 390-2367