Impacts du PIEVA
Santé
Selon l’Institut national de santé publique du Québec, la mauvaise qualité de l’air serait responsable d’environ 2000 décès prématurés chaque année dans la région de Montréal.
La réduction des sources de polluants causant le smog est une action préventive en matière de santé : les contaminants atmosphériques ont un impact significatif sur l’incidence des maladies cardiovasculaires et les difficultés respiratoires.
Les personnes les plus sensibles au smog et aux particules fines sont :
- Les personnes souffrant de problèmes respiratoires (asthme, bronchite chronique, emphysème, etc.);
- Les personnes âgées, car elles sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé comme des maladies pulmonaires ou cardiaques;
- Les enfants, puisque leur système respiratoire est encore immature;
- Les sportifs ou les personnes pratiquant une activité extérieure ou travaillant dehors peuvent aussi développer des symptômes surtout si les niveaux de contaminants sont élevés à un moment précis ou dans leur milieu de vie (à proximité de sources, tel le trafic automobile et certaines industries, situations topographiques et conditions météorologiques).
- Les personnes souffrant ou ayant souffert de problèmes cardiovasculaires (angine, infarctus du myocarde) ou souffrant d’insuffisance cardiaque, d’arythmie ou autres affectations cardiaques.
L’étanchéité du système d’échappement étant vérifiée lors de l’inspection, la plupart des décès accidentels par intoxication au monoxyde de carbone dans l’habitacle des véhicules seront évités (rappelons entre-autres le triste cas de la petite Annabelle, 18 mois, décédée en décembre 2003 après 5 minutes d’exposition dans un véhicule dont le tuyau d’échappement était percé).
Économie
Dans le cadre d’un PIEVA, le coût éventuel de l’inspection obligatoire serait de l’ordre de 60$, ce qui représente 60¢ par semaine sur deux ans (éventuelle période de récurrence des inspections)!
Un véhicule bien entretenu et dont le système antipollution est fonctionnel consomme au minimum 15% moins de carburant. Cela peut représenter en moyenne 300 litres d’essence par année : faites le calcul d’économie avec le prix à la pompe aujourd’hui… et demain.
Le principal résultat d’un programme d’inspection et d’entretien est de s’assurer du fonctionnement optimal des véhicules (en tenant compte de leur âge) et des systèmes antipollution et non de retirer des véhicules de la route ou d’inciter à l’achat de nouvelles voitures. Le succès du programme ne se mesurera pas au nombre de véhicules retirés ou même au nombre de véhicules qui échouent l’inspection mais bien au nombre véhicules dont les performances sont optimales et dont le système antipollution est fonctionnel, réduisant ainsi les émissions polluantes de parc automobile québécois.
Selon les résultats obtenus lors des inspections volontaires au Québec et dans le cadre des programmes ailleurs au Canada, dans la très grande majorité des cas d’échec, aucune réparation n’est requise : une simple mise au point du moteur suffit pour corriger le taux d’émission de polluants.
Sans inspection, le véhicule perd de la valeur en vue d’une revente, dans l’éventualité où ce manque d’entretien permette tout de même une telle revente.
Environnement
Environ 33% du bilan total (2009) des émissions de gaz à effet de serre du Québec vient du transport routier; un programme d’inspection et d’entretien des véhicules pourrait réduire ces émissions de 5 à 15%.
Le secteur du transport, particulièrement celui des véhicules légers est le plus important émetteur de contaminants de l’air et de gaz à effet de serre.
L’Inventaire des émissions des principaux contaminants atmosphériques de 2008 (MDDEP) a démontré que les 4 millions de véhicules automobiles légers du Québec émettent sur une base annuelle :
- 41 121 tonnes d’oxydes d’azote (NOx),
- 43 219 tonnes de composés organiques volatils (COV),
- 795 007 tonnes de monoxyde de carbone (CO),
- 310 tonnes de dioxyde de soufre (SO2) et
- 338 tonnes de particules en suspension (PM total).
Un programme d’inspection et d’entretien contribuera de façon significative à la réduction de ces émissions polluantes.
Ces polluants émis par les véhicules automobiles sont à l’origine des quatre grands problèmes de qualité de l’air : le smog, les pluies acides, la destruction de la couche d’ozone et le réchauffement planétaire.
Le smog est une brume jaunâtre, provenant d'un mélange de polluants atmosphériques qui limite la visibilité dans l’atmosphère. Il est constitué surtout de particules fines et d'ozone (troposphérique, soit au sol; à ne pas confondre avec la couche d’ozone en haute atmosphère). L’ozone troposphérique n’est pas émis directement d’une source de pollution. Il est formé de la réaction des oxydes d’azotes et des composés organiques volatils, en présence de lumière et de chaleur. Tout comme l’ozone et les pluies acides, les particules fines sont aussi formées de façon secondaire, à partir de ses polluants précurseurs (p. ex., oxydes d’azote et de soufre).