AUDACE et COHÉRENCE - Memoire AQLPA/SE sur les enjeux énergétiques du Québec
Québec, le lundi 30 septembre 2013 - L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Stratégies Énergétiques (S.É.) présentent aujourd’hui à Québec leur mémoire AUDACE ET COHÉRENCE, La voie du progrès énergétique et environnemental au Québec, dans le cadre de la consultation publique sur les enjeux énergétiques du Québec.
Dans leur mémoire axé autour de 59 recommandations ciblées, l’AQLPA et S.É. soulignent que lors des consultations publiques en 1988, 1995 et 2005, le gouvernement du Québec avait pris acte de la volonté clairement exprimée de la société québécoise de prendre le virage de la conservation de l’énergie, de l’efficacité énergétique ainsi que du développement des énergies de sources renouvelables. Or, Alain Brunel, directeur énergie-climat de l’AQLPA, souligne que bien peu d’actions gouvernementales concrètes ont été menées en ce sens et les initiatives porteuses ont été ternies par des projets rétrogrades comme la centrale au gaz de Bécancour, la saga du gaz de schiste et, plus récemment, le désir d’exploiter du pétrole au Québec. « Nous constatons une incohérence entre le discours gouvernemental sur le rôle de pionnier du Québec en matière énergétique et la timidité des actions qui sont déployées dans les faits en efficacité énergétique et en développement des énergies vertes. De nombreuses actions annoncées dans les politiques énergétiques de 1997 et de 2006 du gouvernement du Québec n’ont toujours pas été réalisées » complète-il.
L’AQLPA et SÉ proposent à la Commission un nouveau modèle visant à affecter dorénavant la bonne énergie à la bonne place. Selon Me Dominique Neuman responsable énergie de Stratégies Énergétiques (S.É.), le gouvernement du Québec et Hydro-Québec devraient résolument se lancer vers la réduction de l’usage de l’électricité du réseau à des fins de chauffage. « Le Québec dispose déjà la technologie pour éviter de construire des barrages hydroélectriques et d’importer du gaz et du pétrole pour se chauffer. Avec des microéoliennes, des panneaux solaires sur les toits des bâtiments et des installations géothermiques, la majorité des résidences, des commerces et des institutions pourraient couvrir une importante partie de leurs besoins en chauffage. Tout ce qui manque, c’est la volonté politique et la collaboration d’Hydro-Québec pour adapter son réseau à ces nouveaux équipements. L’électricité de chauffage ainsi libérée pourrait alors servir à l’électrification des transports individuels et collectifs ainsi qu’à des besoins industriels, en remplacement des énergies fossiles » affirme-t-il.
Marc Lebel, coordonnateur adjoint Climat-Énergie de l’AQLPA rappelle l’importance pour le Québec d’investir massivement dans l'électrification des transports collectifs et individuels, le développement des services de covoiturage et d’autopartage et l’incitation au transport actif (vélo, marche). « Le développement de la filière du biométhane, actuellement bloqué devant la Régie de l’énergie, pourrait par ailleurs graduellement remplacer nos importations de gaz naturel, qui contiennent de plus en plus de gaz de schiste » ajoute-il.
Le mémoire AQLPA-S.É. aborde également les dangers du pétrole issu des sables bitumineux que l’on tente actuellement d’acheminer au Québec. La présentation de ce mémoire coïncide d’ailleurs avec le dévoilement plus tôt aujourd’hui à Montréal d’un imposant rapport technique émis par l’AQLPA et Greenpeace portant sur la venue au Québec du pétrole de l’Ouest canadien. S’appuyant sur de solides données et des constats documentés, l’AQLPA et Greenpeace mettent en lumière les impacts significatifs du transport, du raffinage et de la combustion du pétrole bitumineux de l’Alberta sur la pollution atmosphérique, les émissions de GES et les dégâts environnementaux liés à la fois au raffinage et éventuellement à des déversements. Les sables bitumineux du Canada n’ont pas leur place dans le paysage énergétique du Québec et les projets actuels, s’ils se traduisaient par une importation de pétrole bitumineux au Québec, feraient en sorte que les objectifs québécois en matière de réduction des GES et de la pollution atmosphérique ne pourraient tout simplement pas se réaliser.
L’AQLPA et SÉ préconisent donc que la future Politique énergétique du Québec s’articule de façon déterminée autour de l’efficacité et de l’indépendance énergétiques, de la mobilité durable et l’électrification des transports, de l’accroissement de la part des énergies vertes dans notre portefeuille énergétique et, de la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles.
Pour consulter le mémoire AQLPA/SÉ, suivez ce lien :
/sites/ass-010-aqlpa/files/publications-aqlpa/201309_memoireaqlpa-se_commissionenjeuxenergetiques-1.pdf
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Source
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
Louise Lévesque, directrice des communications
T 418-642-1322 poste 294 / C 418-264-5575 / louise.levesque@aqlpa.com
Contacts
André Bélisle, président AQLPA
T 418-642-1322 poste 223 / C 418-386-6992 / andre.belisle@aqlpa.com
Alain Brunel, directeur climat-énergie AQLPA
C 514-835-3402 / alain.brunel@aqlpa.com
Dominique Neuman, procureur de l’AQLPA et S.É.
T 514 849 4007 / energie@mlink.net