Énergies renouvelables

Les énergies renouvelables sont des formes d'énergies dont la consommation ne diminue pas la ressource à l'échelle humaine. Ces énergies sont issues de phénomènes naturels réguliers ou constants provoqués par le rayonnement solaire, la lune (marée), le vent et la Terre (géothermie).

La position de l’AQLPA

L’AQLPA croit en la nécessité de protéger les ressources naturelles et d’opter pour des solutions énergétiques dont les impacts sociaux et environnementaux sont faibles. La mise en valeur du potentiel des énergies renouvelables est également essentielle pour la réduction de notre dépendance face aux combustibles fossiles.

Au Québec, nous disposons d’un important potentiel hydroélectrique qui comble la majorité de nos besoins en électricité. Par contre, il est important d’aller plus loin et d’élaborer une stratégie énergétique basée sur l’efficacité énergétique, l’économie d’énergie et le remplacement progressif des carburants fossiles par des énergies vertes. Il est impossible de développer à la fois les énergies de source fossile et celles de sources renouvelables simultanément, le développement des unes nuisant à la rentabilité des autres.

Au Québec

Le gouvernement du Québec a maintes fois exprimé son intérêt pour les énergies renouvelables et les mesures d’efficacité énergétique. Cependant, l’action n’a pas toujours suivi les intentions. Au chapitre des bons coups :

  • La fermeture de Gentilly 2 et son déclassement;
  • La démolition de la centrale thermique de Sorel-Tracy;
  • Le maintien en arrêt de la centrale thermique au gaz de Bécancour;
  • Le développement de la filière éolienne, entre autres avec les municipalités et les populations autochtones;
  • Le développement de la filière biométhane.

Par contre, ces avancées ont été assombries par des décisions plus inquiétantes:

  • Le moratoire partiel sur le gaz de schiste (et non un véritable moratoire);
  • Le préjugé favorable du gouvernement face au pétrole dont l’exemple le plus funeste dans l’actualité le dossier controversé du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti;
  • Le soutien à l’éthanol cellulosique sans étiquetage sur sa provenance;
  • Le maintien du couplage énergie-économie plutôt qu’énergie-environnement-économie;
  • La réintégration de l’Agence d’efficacité énergétique par le Ministère des Ressources naturelles (MRN);
  • L’absence de soutien technique et financier à la filière solaire;
  • L’absence d’une vision globale, ambitieuse et cohérente pour l’avenir énergétique du Québec.

Ailleurs

Plusieurs pays européens comme la Suède et l’Allemagne n’ont pas attendu d’être confrontés à des désastres naturels avant de se tourner vers les énergies vertes. Grâce à des incitatifs gouvernementaux découlant d’une politique appelée « Transition énergétique » (Energiewende), l’Allemagne produit les trois quarts de l’énergie solaire de l’Union européenne. L’Allemagne a dépassé le cap de 20% de son électricité produite à partir d’énergies renouvelables en 2012. Ce virage vise également à s’affranchir de l’énergie nucléaire, surtout après l’horreur de Fukushima en 2011. Ces prouesses ont également eu des retombées positives sur le marché du travail, en employant 370 000 personnes dans le secteur des énergies renouvelables en 2010 selon les statistiques gouvernementales.

De son côté, la Suède a entrepris de « dé-carboniser » une grande partie de son économie en diversifiant son portefeuille énergétique. Plusieurs initiatives ont été mises de l’avant, tant au niveau municipal (autobus propulsés par le biométhane) que régional ou national. Pensons à la taxe carbone visant à inciter les Suédois à privilégier des solutions plus faibles en carbone. Cette forme de « fiscalité verte » rapporte d’ailleurs 2,3 milliards d’euros à l’État suédois annuellement. La Suède a également décidé de créer de l’électricité à partir des déchets, réduisant ainsi la quantité de polluants atmosphériques émis dans l’atmosphère. Ce faisant, ce petit pays scandinave a vu les émissions de gaz à effet de serre (GES) de son secteur énergétique passer de 52,8 Mégatonnes (Mt) de CO₂ en 1990 à 47,6 Mt en 2010, soit une baisse de 9,8%.

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