La canicule et lʼépisode actuel de très mauvaise qualité de lʼair sont liés à notre dépendance aux énergies fossiles
St-Léon-de-Standon, 9 juillet 2010 - L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) s'inquiète des records de température et de mauvaise qualité de l'air qui accablent le sud de la province depuis lundi. L’AQLPA tient à rappeler qu’en plus des désagréments dus à la chaleur, il importe de considérer le fait que l'air est chargé de polluants ce qui envenime les problèmes de smog, de pluies acides, de changements climatiques et de destruction de la couche d’ozone. De plus, les réactions chimiques impliquant ces polluants, bien qu'invisibles, sont nocives pour la santé humaine et des écosystèmes. Devons-nous le rappeler : le smog tue. L'AQLPA invite donc la population à choisir des transports moins polluants, à couper les moteurs, et presse le gouvernement et les entreprises à agir prestement pour la qualité de l’air.
Qualité de l'air : on est loin de l'équilibre
L'air chargé de NOx, de SO2, d'ozone au sol, de CO2, de CFC, et autres polluants, accélère la production de smog, de pluies acides, et augmente l’effet de serre. Cela sans oublier la panoplie d’autres dommages occasionnés sur l’environnement: la faune, la flore, les lacs et les forêts, ainsi que sur la santé humaine et animale. À cela, s'ajoute le trou dans la couche d'ozone qui laisse pénétrer une grande quantité de rayons UV. Ces rayons, au contact des polluants, provoquent à leur tour une série de réactions chimiques qui, combinées, décuplent les problèmes.
«La canicule actuelle et l'indice UV de 12, extrême, doivent nous rappeler l'importance de nos choix actuels et futurs», a souligné André Bélisle, président de l'AQLPA. «L'atmosphère contient déjà beaucoup trop de polluants, il faut cesser d'en ajouter. Nos gouvernements ont le pouvoir de mettre en place des lois et règlements, d'investir massivement dans les transports en commun et de favoriser le développement d’énergies vertes plutôt que la production d’énergies fossiles, et le développement d’autoroutes. Si nous ne voulons pas que les canicules et les événements climatiques extrêmes continuent de fracasser des records, il faut prendre des décisions sérieuses stimulées par notre désir d'un avenir vivable. Et ça, ça passe par la qualité de l'air et nos choix énergétiques», ajoute André Bélisle. Parmi les mesures à adopter d’urgence, l’AQLPA juge que Québec devrait mettre en place sans plus tarder un programme d’inspection obligatoire des véhicules légers, comme l’ont déjà fait la majorité des états et provinces en Amérique du Nord.
Tout est lié
Les énergies fossiles, en particulier leur utilisation pour les transports, ont une influence réelle sur l'avenir du climat et de la vie. Indice UV extrême, canicule, smog, pluies acides et changements climatiques: tous ces phénomènes sont liés à nos rejets dans l'atmosphère, rappelle l’AQLPA.
«Voilà cinq raisons fondamentales d’accélérer le tempo et de ne pas s’en remettre exclusivement aux réductions de GES mais également viser tous les autres polluants: COV, NOx, CFC, HCFC, SO2, etc. Et ce, conformément aux plans de réduction des polluants existants avant les Accords de Kyoto. Voyons-y, c'est urgent!» a conclu André Bélisle.
Renseignements
www.aqlpa.com / (418) 642-1322