Les avantages de la biométhanisation
La biométhanisation des déchets organiques a plusieurs vertus, autant sur le plan économique que social et environnemental :
- Elle évite l'enfouissement d'une grande quantité de déchets, allongeant ainsi la durée de vie des sites d’enfouissement qui se remplissent moins rapidement;
- Elle permet de produire de l'énergie (gaz) de façon simple avec la plus faible empreinte écologique pour un carburant qui soit, tant pour le chauffage que pour les transports;
- Elle réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère;
- Elle donne du digestat sous forme liquide, semi-liquide ou sèche pour les terres agricoles;
- Elle est produite localement avec des résidus locaux, ce qui diminue énormément les besoins en transport d’énergie;
- Elle peut remplacer l’utilisation d’au moins 60% de la consommation actuelle de gaz naturel (si l'on inclut méthanisation et reméthanisation par gazéification);
- Elle ne produit pas d’odeur et n’attire pas les vermines en raison de son mode de production anaérobique (sans oxygène);
- Elle peut engendrer des économies, voire des bénéfices pour les municipalités qui prennent le virage vert;
- Elle suscite la participation citoyenne, particulièrement en ce qui a trait au tri des matières organiques dans la sphère domestique, ce qui facilite le tri en usine;
- Elle contribue à développer une expertise et à créer des emplois verts au Québec.
Des choix de société
Le recours à la biométhanisation ou au compostage domestique à grande échelle, ou bien le statu quo consistant à continuer à envoyer nos matières organiques dans les sites d’enfouissement doivent faire l’objet d’un débat de société. Les enjeux énergétiques sont fondamentaux dans le fonctionnement de toute société. En ce sens, la société civile et les entreprises doivent faire pression sur les décideurs publics afin d’opter pour le virage vers les énergies renouvelables.
En gardant à l’esprit les engagements du Québec en matière de réduction des émissions de GES, entre autres en transport, et si l’on inclut le principe de l’analyse de cycle de vie, tous les choix de valorisation des matières résiduelles ne sont pas d’égale valeur. En choisissant les installations de compostage par exemple, on perd la possibilité de bénéficier d’un biocarburant. Si l’on utilise les déchets organiques pour produire de l’éthanol ou du biodiésel plutôt que du biogaz (biométhane), on contribue à la crise alimentaire mondiale en plus de limiter la réduction des émissions de GES. Bref, le biogaz et le biométhane représentent les options les moins dommageables pour l’environnement puisqu’ils sont souvent produits et utilisés localement, ce qui réduit leur impact en transport.